L’ Anses – Agence national de sécurité sanitaire, de l’environnement et du travail – sort le carton rouge aux personnes qui donnent des médicaments destinés aux humains à des animaux. Car le risque est bien réel.
N’allez surtout pas croire qu’il s’agit là d’un phénomène isolé. A en croire l’agence de sécurité sanitaire, les intoxications d’animaux de compagnie sont de plus en plus fréquentes. Et cela est principalement du à l’ingestion d’un médicament donné par le maître à son animal. Hors, c’est le paracétamol, dont les effets sont néfastes pour l’animal, qui en est la principale cause.
Mis en ligne en date du 20 février l’Anses, informe les utilisateurs de ce type de pratique qui consiste à donner aux animaux des médicaments utilisés chez l’humain. Et principalement le « paracétamol et aspirine qui peuvent entrainés la mort de l’animal de compagnie » à fait comme déclaration l’agence.
Il est de fait qu’être vétérinaire ne s’improvise pas et que les causes d’un tel ou tel acte peuvent être dramatique pour l’animal. La cause principale et notamment le surdosage. Par définition moins lourds que les humains, les animaux ne peuvent supporter sans le moindre effet nocif, les médicaments destinés à l’humain. « Mais n’allez pas non plus vous imaginer qu’il suffit d’ajuster la dose de médicament à la taille de l’animal, le risque d’intoxication n’en est pour autant inexistant », précise encore le communiqué qui tient à rappeler que chez les animaux le métabolise est très différent du maître.
En quoi le paracétamol et ses dérivés sont-ils dangereux pour votre animal
Pour bien comprendre la notion de risques, le dispositif pharmacovigilance, géré par l’Anses, a étudié les principaux médicaments humains à l’origine d’intoxications. Et l’on retrouve en tête de liste, les antidouleurs à base de paracétamol, ceux là même qui sont le plus consommé en France.
« Les chats n’ont pas d’enzyme permettant de dégrader le paracétamol, tandis que les chiens et les autres animaux de compagnie en possèdent très peu. Le principe actif s’accumule donc dans le sang, conduisant à des effets indésirables », met en garde l’Anses.
L’animal s’en verra intoxiqué rapidement. Et les conséquences risquent fort d’être dramatiques. Ainsi chez les félins, une simple dose de paracétamol présente un danger de mort. De même que le principe actif présente également des conséquences sur le foie ou les reins.
Et les observations par l’Anses ne s’arrêtent pas là. D’autres analyses montrent les effets indésirables observés après l’ingestion d’anti-inflammatoires de type ibuprofène ou aspirine. Les conséquences sont quasi identiques et présentent les mêmes risques qui se traduisent par des troubles digestifs, rénaux et neurologiques. Et pour être « bien conscient du risque cela peut entraîner un coma voir un décès de l’animal ».
Alors cela peut faire redondance, rester conscient que : bien que votre chien ou votre chat vous semble triste ou anxieux, il n’est pas permis de lui faire avaler des anxiolytiques, voir même des antidépresseurs, insiste l’Anses. Plusieurs intoxications ont déjà été constaté et qui étaient en rapport avec de type de médicaments.
Les effets ne sont pas les mêmes selon la race de l’animal
Alors, au risque de paraître contradictoire, la consultation chez un vétérinaire reste indispensable si vous pensez que votre animal n’est pas au mieux de sa forme. Et quand bien même il prescrirait un médicament destiné à l’homme, il s’agirait là d’une prescription avec une durée bien précise et des quantités détaillés, qui seront adaptées à l’âge, au poids, mais aussi et surtout à la race l’animal.
Pour mieux comprendre, l’Anses apporte la « preuve » de telles informations et explicitant ses propos : « les médicaments à base de lopéramide sont parfois donnés aux chiens en cas de diarrhées mais ils peuvent provoquer des troubles digestifs et neurologiques chez les colleys et les races apparentées, du fait d’une mutation génétique ».
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