Disparition de Jean Tiberi, figure emblématique de la droite parisienne

C’est avec une profonde émotion que la maire du 5e arrondissement de Paris, Florence Berthout, a annoncé ce mardi 27 mai 2025 le décès de Jean Tiberi, à l’âge de 90 ans. « J’apprends avec beaucoup de tristesse la disparition de Jean Tiberi, maire engagé du 5e arrondissement pendant quatre mandats. À son épouse et à ses enfants, j’adresse mes condoléances les plus sincères », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

Une carrière marquée par l’ancrage local et le gaullisme

Ancien maire de Paris de 1995 à 2001, Jean Tiberi fut le dernier édile de droite à la tête de la capitale avant l’arrivée de Bertrand Delanoë. Il avait succédé à Jacques Chirac, qui quittait alors la mairie pour la présidence de la République. Mais au-delà de son passage à la tête de la ville, Tiberi reste surtout une figure incontournable de la politique locale, ayant dirigé le 5e arrondissement — cœur historique de Paris — pendant près de 25 ans, entre 1983 et 1995 puis de nouveau entre 2001 et 2014.

Juriste de formation, Jean Tiberi s’était fait remarquer par son ancrage profond dans le paysage politique parisien, alliant proximité avec ses administrés et fidélité aux valeurs gaullistes. Son long parcours politique s’est également illustré par plusieurs mandats de député, cumulant ainsi plus de deux décennies de présence à l’Assemblée nationale.

Une vie politique entre réalisations et controverses

Si sa carrière fut marquée par des réalisations notables dans la gestion de la capitale, notamment en matière d’urbanisme et de développement local, elle fut aussi entachée par des polémiques, dont une affaire d’irrégularités électorales qui lui valut une condamnation en 2009. Malgré cela, Jean Tiberi est resté une figure respectée et incontournable du monde politique parisien.

Au-delà des polémiques, ceux qui l’ont côtoyé soulignent son attachement à Paris, son sens du dialogue et son rôle dans la vie du 5e arrondissement, où il a laissé une empreinte durable. Son décès marque la fin d’une époque pour la droite parisienne, qui perd l’un de ses derniers piliers.

Jean Tiberi laisse derrière lui une famille endeuillée et une ville qui lui rend hommage. La mémoire de cet homme politique complexe mais engagé continuera de nourrir les débats sur l’histoire politique de Paris.