L’ancien athlète paralympique Oscar Pistorius, condamné pour le meurtre de sa compagne, a été libéré de prison

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L’ex-champion paralympique sud-africain d’athlétisme, Oscar Pistorius, a été libéré de prison ce vendredi, bénéficiant de la liberté conditionnelle onze ans après avoir été condamné pour le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp. L’administration a confirmé sa sortie de la prison d’Atteridgeville, située dans la banlieue de Pretoria, où il avait purgé plus de la moitié de sa peine. La mère de la victime, June Steenkamp, a exprimé dans une déclaration écrite que ceux qui restent sont condamnés à vie.

La libération de Pistorius est assortie de restrictions, dont l’interdiction formelle de s’exprimer dans les médias. Cette décision fait suite à l’incident tragique survenu dans la nuit du 13 au 14 février 2013, lorsque Pistorius a tué Reeva Steenkamp, âgée de 29 ans, en tirant à quatre reprises à travers la porte de la salle de bain de sa résidence ultra-sécurisée à Pretoria. Il avait plaidé la légitime défense, affirmant avoir confondu sa compagne avec un cambrioleur.

Initialement condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire lors de son premier procès en 2014, Pistorius a vu sa peine réévaluée après plusieurs appels du parquet. En 2017, il a finalement été condamné à 13 ans et 5 mois de réclusion pour meurtre, après une révision de l’affaire qui a révélé des éléments supplémentaires, y compris la nature choquante du meurtre selon le parquet.

Libération d’Oscar Pistorius sous conditions strictes de surveillance

Sous la surveillance attentive d’agents pénitentiaires, la libération d’Oscar Pistorius s’accompagne d’une acceptation mitigée de la part de la famille de Reeva Steenkamp. Malgré leur accord avec cette décision, ils regrettent toujours que l’ancien athlète n’ait jamais admis avoir intentionnellement tiré sur Reeva le jour de la Saint-Valentin en 2013. Dans un communiqué diffusé vendredi, June Steenkamp, la mère de la victime, a exprimé la douleur persistante de la perte de sa fille : “Il ne peut jamais y avoir une justice suffisante quand votre être cher ne reviendra jamais, et aucune peine ne pourra ramener Reeva.”

Bien que la famille reste critique, elle reconnaît que l’obligation imposée à Pistorius de suivre une thérapie de gestion de la colère et un programme de lutte contre les violences faites aux femmes envoie un “message clair que les violences sexistes ne sont pas prises à la légère.”

Une fois libéré, Oscar Pistorius demeurera sous la supervision rigoureuse d’agents pénitentiaires, soumis à diverses règles strictes. Ces directives comprennent son obligation de rester à son domicile à des heures spécifiques de la journée, ainsi que l’interdiction formelle de donner des interviews, de consommer de l’alcool ou des drogues.

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