Lactalis règle un différend fiscal international à hauteur de 475 millions d’euros
Le géant laitier Lactalis a annoncé jeudi 19 décembre avoir versé 475 millions d’euros au fisc français pour mettre un terme à un différend portant sur des opérations de financement à l’international. Ces transactions, initiées en 2006, impliquaient trois filiales situées en Belgique et au Luxembourg, créées dans le cadre de l’expansion internationale du groupe. L’administration fiscale française considère que ces opérations auraient dû être imposées en France.
Des opérations désormais closes mais une enquête pénale en cours
Selon Lactalis, ces activités sont « clôturées depuis plusieurs années », et le groupe affirme avoir « toujours coopéré pleinement avec l’administration française tout au long de la procédure lancée en 2019 ». À ce titre, 300 millions d’euros avaient été provisionnés par la maison mère de Lactalis, BSA, dès la fin de l’année 2023 pour ce litige fiscal. Cependant, une enquête préliminaire, menée par le Parquet National Financier, reste en cours concernant ces mêmes faits.
Un empire laitier né d’une entreprise familiale
Fondé en 1933 en Mayenne sous le nom d’Entreprise Besnier, Lactalis s’est transformé d’une fabrique familiale en leader mondial du secteur laitier grâce à une stratégie d’acquisitions successives. Détenant des marques phares comme Président, Leerdammer et Galbani, le groupe affiche une puissance économique remarquable avec un chiffre d’affaires avoisinant les 30 milliards d’euros en 2023.
Avec un bénéfice net de 428 millions d’euros (+11%) l’an dernier, Lactalis s’est imposé comme le premier acteur de l’industrie agroalimentaire française, surpassant Danone, et figure désormais parmi les 10 plus grands groupes mondiaux du secteur.
Ce règlement fiscal marque une étape importante pour le groupe, qui entend poursuivre son développement tout en clarifiant ses engagements vis-à-vis de l’administration française.