Le vendredi 13 septembre, le pape François a fait une déclaration marquante concernant l’abbé Pierre, figure emblématique aujourd’hui accusée d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Le pontife a affirmé que le prêtre, malgré tout le bien qu’il a pu accomplir, fut « un terrible pécheur »
Lors de son retour de voyage en Asie, le pape a souligné l’importance de condamner ces actes : « Les péchés publics doivent être dénoncés. L’abbé Pierre a certes fait tant de bien, mais il fut aussi un véritable pécheur », a-t-il déclaré avec gravité.
Le Vatican informé depuis des années
Selon des informations relayées par Le Monde, le pape a également révélé que le Vatican était au courant des comportements répréhensibles de l’abbé Pierre depuis longtemps, bien que les détails exacts sur la période restent flous. « Je ne sais pas précisément quand le Vatican en a pris connaissance, mais certainement après sa mort en 2007 », a précisé François, ajoutant qu’il n’avait pas cherché à enquêter sur cette affaire en profondeur avant ce moment.
Une prise de parole attendue
C’est la première fois que le pape s’exprime depuis la publication, mi-juillet, du rapport d’Emmaüs révélant les témoignages de plusieurs victimes. Ce rapport bouleversant a jeté une lumière nouvelle sur la figure controversée de l’abbé Pierre, qualifié désormais par certains de « prédateur sexuel ».
Le pape François a dénoncé avec fermeté le « crime » que représente l’abus sexuel des enfants et des mineurs, ajoutant que « c’est une honte » et qu’il est essentiel d’être « clair sur ces faits » et de ne « pas les dissimuler ».
Des lieux dédiés à l’abbé Pierre débaptisés
Après la publication de nouveaux témoignages le 6 septembre, Emmaüs a annoncé la création d’une commission indépendante pour examiner les dysfonctionnements ayant permis à l’abbé Pierre d’agir en toute impunité pendant plus de 50 ans. Dans la foulée, plusieurs écoles, parcs et rues portant son nom seront rebaptisés, marquant ainsi une volonté collective de faire face à ce sombre héritage.
La prise de parole du pape François marque un tournant dans la manière dont l’Église catholique aborde ces affaires, en prônant la transparence et en refusant la dissimulation de ces tragiques réalités.