La Sécurité Routière lance une campagne de sensibilisation visant à promouvoir l’importance du port de la ceinture de sécurité

À l’approche des départs en vacances, la Sécurité routière lance un rappel sur l’importance cruciale du port de la ceinture de sécurité. Malheureusement, de plus en plus de conducteurs ne l’enclenchent plus systématiquement, malgré son caractère obligatoire.

« Avec la ceinture, attachons-nous à rester vivants » : tel est le slogan percutant de la nouvelle campagne de sensibilisation dévoilée ce jeudi par la Sécurité routière, quelques jours avant les premiers grands départs en vacances.

« L’immense majorité des personnes a le réflexe de mettre la ceinture, mais nous constatons une certaine forme de relâchement, une détérioration de la pratique », a déclaré Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, lors d’une présentation devant des journalistes.

Un mauvais réflexe qui peut entraîner des conséquences dramatiques

En 2022, 24% des personnes décédées dans des accidents de voiture ne portaient pas leur ceinture de sécurité, soit 351 personnes. Ce chiffre est en hausse par rapport à l’année précédente, où il était de 21%, selon les statistiques officielles. Les enfants sont également touchés par ce problème, avec 1 enfant sur 4 décédé dans un accident de la circulation routière qui n’était pas attaché en 2021 et 2022.

Une étude publiée en mai par la Fondation Vinci Autoroutes révèle que 27% des moins de 35 ans admettent ne pas toujours porter leur ceinture. Les chiffres publiés par la Sécurité routière indiquent également que « 28,8% des conducteurs avouent qu’il leur arrive de ne pas la mettre en ville ou lors des courts trajets ».

Pourtant, le port de la ceinture est obligatoire depuis près de 50 ans. La ceinture de sécurité à l’avant est devenue obligatoire le 1er juillet 1973, et elle est devenue obligatoire à l’arrière le 1er octobre 1990.

La nouvelle campagne, qui débutera dimanche, met l’accent sur « l’acte réflexe » d’attacher sa ceinture, selon Florence Guillaume. Dans le clip de la Sécurité routière, des acteurs reproduisent ce geste en descendant la main du haut vers le bas, en imitant la chorégraphie de John Travolta dans le film « La Fièvre du samedi soir », sur fond de la chanson « Staying Alive » des Bee Gees.

Crash-test à l’appui

Pour illustrer son message, la Sécurité routière a réalisé un crash-test à l’autodrome de Linas-Montlhéry, en région parisienne. Quatre mannequins ont été placés dans le véhicule : le conducteur était attaché, mais pas le passager avant. À l’arrière, deux enfants de 6 ans : l’un correctement attaché sur un siège homologué, l’autre mal attaché. La voiture a été lancée à 50 km/h contre un mur.

Les résultats des capteurs et des simulateurs de blessures des mannequins sont sans appel. La tête du passager avant, non attaché, a heurté le tableau de bord avant que l’airbag ne se déclenche, et ses jambes ont subi de graves dommages. À l’arrière, la tête de l’enfant mal attaché a violemment heurté le siège.

Le non-port de la ceinture de sécurité est une infraction de 4e classe, aussi bien pour le conducteur que pour le passager, selon le site de la Sécurité routière. Ils risquent une amende de 135 euros (90 euros minorée). De plus, le conducteur se voit retirer 3 points sur son permis de conduire en cas d’infraction. Il est à noter que si un mineur ne porte pas sa ceinture, le conducteur est également passible d’une amende de 135 euros.

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