La retraite progressive des séniors

La première Ministre Elisabeth Borne donne des explications supplémentaires sur la retraire progressive des séniors. C’est une des priorités du gouvernement dans la présentation faite lors de l’allocution de ce  mardi et c’est presque devenu une prérogative

Dans son allocution Elisabeth Borne en cheffe du gouvernement avait beaucoup insisté sur l’emploi des séniors, parlant de leur expérience qui n’était pas suffisamment « exploitée » et de la « non-place » qu’ils occupaient dans l’entreprise. De ce constat, le gouvernement se veut volontaire pour une démarche d’intégration dans la vie sociale et une employabilité de tous les instants. Les moyens que se donne le gouvernement font appel à une sorte de « registre » nommé « Index Séniors » et qui aura pour but de valoriser les « bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises pratiques ».

Les entreprises concernées par cet index sont celles ayant plus de 1 000 salariés dès cette année et 300 salariés dès 2024.

Alors ne nous y trompons pas, ce n’est pas l’index séniors qui va être le « remède aux bonnes et mauvaises pratiques » dans l’entreprise concernant l’emploi des séniors. Dans les faits il doit y avoir un dialogue qui s’instaure, que les chefs d’entreprises soient de véritables acteurs de cette réforme 

La première ministre c’est exprimée en ces termes : « l’enjeu repose sur l’approche de chacun autour de cette réforme, d’une évaluation des formations nécessaires, d’une qualité de vie dans l’entreprise pour les séniors et sur la réflexion du parcours professionnel ». Sans cette coordination cette réforme ne peut pas s’appliquer dans sa globalité, précisera-t-elle.

Le danger, la « rupture dans l’indifférence »

C’est aussi cela l’enjeu de cette réforme, un « atterrissage en douceur », une « meilleure fin de carrière ». Deux éléments importants qu’il est utile de rappeler, ne pas « laisser livrer à soit même une personne dont la carrière professionnelle représente la majeure partie de sa vie » et « maintenir une qualité de vie, donc de revenu, par des emplois à temps partiel ». C’est aussi cela le progrès souligne Elisabeth Borne. Il ne faut pas négliger ce qui a été, en son temps, la force d’une entreprise, sa valeur ajoutée.

Et pour que cela s’accompagne d’éléments concrets, la cheffe du gouvernement c’est montré aussi pragmatique et persuasive dans une réforme qui se veut équitable. C’est ainsi dit-elle : « qu’au moment de partir à la retraite, on recalculera votre retraite pour qu’on puisse tenir compte des trimestres supplémentaires que vous avez pu acquérir à temps partiel ». Ces personnes auront « une partie de leur retraite qui sera versée tout en continuant à travailler à temps partiel et on pourra recalculer leur retraite au moment où ils partiront de façon définitive à la retraite », n’oublia-t-elle pas de préciser.

Il est bon de se remémorer que rien que pour l’année 2021 56 % des personnes de 55 à 64 ans sont malheureusement sans emploi, contre 60,5% au niveau de l’Union européen

Rappelons qu’en 2021, 56% des personnes de 55 à 64 ans sont en emploi (contre 60,5% au niveau de l’Union européenne). De même que les 59,7% en activité (emploi, RSA, allocations chômage) représente un point de plus par rapport à 2020. Ainsi la France se retrouve en 16e position parmi les 27 pays de l’Union d’après les derniers chiffres de la Dares. La Dares est La Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques. Et plus précisément une direction de l’administration publique centrale française, qui dépend du ministère du Travail.

Certes la tendance présente des signes d’amélioration, après 60 ans, mais il faut noter que « le taux d’emploi est en forte diminution » avec 35,5% et 20% à partir de 64 ans. Sachons enfin que le taux d’emploi des 60-64 ans est d’ailleurs nettement en deçà de la moyenne européenne (-10,9 points). Ce qui montre bien les écarts et la différence que cherche à combler le gouvernement.

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