La réforme des retraites : les premières indications

La réforme des retraites : les premières indications avec comme grands changements l’âge de départ à la retraite et les cotisations. C’est aujourd’hui que le gouvernement présente le texte sur la réforme des retraites

Après plusieurs consultations, le gouvernement présente aujourd’hui, dans le cadre de la réforme des retraites, son plan pour “sauver le régime des retraites”. Et ce n’est pas une mince affaire, tant les français sont opposés à cette réforme qui n’est pas la première et qui ne sera peut être pas la dernière. D’autant que les syndicats n’ont pas tardés à montrer leurs désaccords avec, en principale revendication, la non modification de l’âge de départ à la retraite. 

Les tenants et les aboutissants qui sont les fers de lance de cette réforme

Il faut “sauver” le régime de retraite par répartition qui se veut l’enjeu de cette réforme comprend deux plans qui vont de concert : l’âge de départ minimum et la durée des cotisations.

Si la réforme est votée en l’état, le départ à la retraite sera conditionné à deux facteurs que sont : avoir 43 années de cotisations et avoir, dans le même temps, 64 ans minimum. Cette reforme représente l’équilibre, la justice et le progrès trois piliers qui sont le fondement de la réforme aux yeux du gouvernement.

L’âge légal du départ à la retraite sera progressivement décalé à 64 ans

On atteindra donc les 64 ans pour ceux nés à partir de 1968 mais la réforme s’appliquerait dès cette année pour ceux nés à partir du second semestre 1961 qui devront travailler trois mois supplémentaires. Et ainsi de suite jusqu’à ceux nés en 1968.

Vers un allongement des durées de cotisations

Pour mémoire cette reforme reprend la réforme Touraine en 1963 pour ces durées.

Alors dans les faits cela donne quoi : les personnes nées en 1964 devront avoir cotisées 43 ans, soit 174 trimestres.

Mais la réforme ne s’arrête pas là puisque ceux né avant 1964 sont concernés également, ainsi :

  • Les personnes nées au second semestre 1961 devront avoir 169 trimestres et pas 168 comme prévu aujourd’hui.
  • Les personnes nées en 1962 devront avoir 170 trimestres et pas 168 comme prévu aujourd’hui.
  • Les personnes nées en 1963 devront avoir 171 trimestres et pas 168 comme prévu aujourd’hui.
  • Les personnes nées en 1964 et plus tard devront avoir cotisé pendant 172 trimestres (soit 43 années).

Rappelons enfin qu’à partir de 67 ans, même sans ces 43 annuités, un départ taux plein restera toujours possible comme c’est le cas aujourd’hui.

Tous les arbitrages ne sont pas encore “élucidés”

Comme c’est le cas pour les séniors : pour rappel 50% sont sans emploi et sont dans les cas suivants ; ils sont au chômage, au RSA, indépendants ou sans revenu.

C’est une “problématique” récurrente : comment tenir compte de la pénibilité d’un emploi, de la formation, du suivi médical…

Et ceux qui ont travaillé avant 20 ans, quand est-il. Devront-ils eux aussi travailler plus longtemps.

Quant aux régimes spéciaux des bruits de couloir font état d’une clause de grand-père. Il est à noter que les nouveaux agents ne bénéficierons plus des régimes spéciaux. Sachant que les agents en poste seront sans doute appelé à travailler deux de plus. Ce calendrier est prévu néanmoins pour 2024.

Pour ce qui est des petites retraites, lors de sa campagne le candidat Macron avait promis une retraite minimale à 85% du SMIC (soit 1 200 euros mensuel en date d’aujourd’hui). Les Républicains et les députés de la majorité veulent voir cette proposition se mettre en place aussi pour les retraités actuels. Avec bien entendu comme condition d’avoir tous ces trimestres.

Les mieux informés font vent que cette promesse pourrait être annoncée par la Première Ministre et ce, sans attendre le débat parlementaire.

Pour ce qui est de la fonction publique rien n’est vraiment encore décidé.

Un calendrier bien établi

La présentation du projet de loi aura lieu le lundi 23 janvier en Conseil des ministres. La suite du calendrier se veut rapide avec un objectif avéré de l’application de la réforme pour cet été.

  • A partir du lundi 30 janvier : débat en commission à l’Assemblée nationale,
  • A partir du lundi 6 février : début des débats par les députés en séance,
  • Fin février, début mars : passage du texte au Sénat, navette parlementaire,
  • Fin de l’été: application du texte (c’est l’objectif affiché par le gouvernement)

Autre élément en prendre en compte, l’intersyndicale à prévu de se réunir ce mardi 10 janvier à 19h15 à la Bourse du Travail. Cette réunion à pour objectif de fixer une première date de mobilisation sous forme “d’union sacré”. Les dates retenues : lundi 23 janvier, mardi 24 janvier, jeudi 26 janvier.

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