La plus grande raffinerie de France en Normandie à l’arrêt

Alors que la journée de grève de samedi à vue naître des manifestations un peu partout en France, c’est au tour de la plus grande raffinerie de France, en Normandie, de faire l’objet d’un blocage

Depuis vendredi soir la raffinerie de TotalEnergies Normandie est à l’arrêt. Le secrétaire général de la CGT l’a déclaré à l’AFP cette action menée par des grévistes. Il est bon de rappeler qu’il s’agit là de la plus grande raffinerie en France.

Il faut plusieurs jours pour une mise à l’arrêt effective

En effet, il faut plusieurs jours pour que cette mise à l’arrêt soit opérationnelle. Ce qui laisse un peu de temps aux usagers pour faire le plein d’essence. Car même si les stations services ne sont pas affectées, il est fort probable que dans les jours à venir cela produise l’effet escompté.
 
C’est l’arrêt des expéditions par les grévistes qui « met à l’arrêt les expéditions », mais il ne faut pas oublier que les cuves sont déjà pleines sur le site de la raffinerie.
 
Tout a commencé jeudi après-midi lorsque les grévistes présents à l’intérieur de la raffinerie pour assurer la sécurité, ont tout simplement refusés les expéditions. Pour autant la direction n’a pas souhaité arrêter la raffinerie et il a été décidé de ne pas assurer les relèves.
Mais devant « l’obstination » de certains salariés, présents sur le site depuis 22 à 33 heures, celle-ci n’a eu d’autre choix que de céder et donc de donner des consignes d’arrêt. Cela à permis ensuite de procéder à la relève des salariés par une équipe « fraîche ».
 
La direction du groupe a tenu à faire savoir que les expéditions étant bloquées côté raffinage, cela se répercute sur de très nombreuses unités de production. Ces propos ont été recueillis par l’AFP et que nous confirmons.
 
La direction a tenu également à faire savoir que pour des raisons de sécurité, certaines unités sont mises en recirculation préférentiellement, voire même à en stopper certaines pour le cas ou cela s’avèrerait nécessaire et ce afin de garantir les stocks. Et d’ajouter également que « d’autres exploitations fonctionnent normalement et continuent leur production ».

Mais les grévistes n’entendent pas en rester là et le risque de voire plusieurs sites bloqués peu s’accélérer

 
Le coordinateur syndical CGT, Eric Sellini tient à exprimer le ressentit des salariés et confirme que d’autres décisions seront prises au plus tard lundi soir en fonction du vote concernant les motions de censure. Il a par par ailleurs affirmé à l’AFP que plus rien ne sortait de la raffinerie.
 
Et toujours selon lui, cette mise à l’arrêt de la raffinerie de Normandie, risque de s’étendre aux autres raffineries. Il en découle que la raffinerie PétroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), dont la CGT a indiqué vendredi que ses expéditions étaient stoppées et prédit la mise à l’arrêt pour lundi après-midi « au plus tard », la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) pourrait être mise à l’arrêt lundi ou mardi, faute de pétrole brut à raffiner, en raison d’une grève au dépôt pétrolier du Havre.
Dans l’immédiat cette information ne nous pas été confirmée.