Ce projet, soutenu par l’entreprise Bridge Energies, a reçu l’approbation de l’État. Cependant, Eau de Paris, l’opérateur en charge de l’approvisionnement en eau potable, a saisi en référé le tribunal administratif, exprimant des préoccupations concernant la « sécurité de l’alimentation en eau potable »
La mairie de Paris a exprimé son opposition à un nouveau projet de forage pétrolier le lundi 6 mai, alors que cette initiative, prévue en Seine-et-Marne, avait été autorisée par l’État. La mairie, dirigée par Anne Hidalgo, a qualifié cette situation de « potentielle catastrophe environnementale », soulignant les menaces croissantes pesant sur les ressources en eau.
Eau de Paris, l’opérateur de la ville, a saisi en référé le tribunal administratif de Melun pour demander la suspension de l’arrêté préfectoral autorisant les travaux sur la concession d’hydrocarbures de Nonville, située à 80 km de Paris. Selon la requête transmise à l’AFP, Eau de Paris estime que cette extension compromet la sécurité de l’alimentation en eau potable de la ville, ainsi que la biodiversité et les efforts de lutte contre le changement climatique.
Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, a averti que le gouvernement « joue avec le feu », soulignant que 180 000 habitants de Paris et de Seine-et-Marne dépendent des captages situés à proximité du site pétrolier.
Par ailleurs, il est question de nouveaux forages en Gironde. Bridge Energies détient une concession d’exploitation du gisement jusqu’en 2034 et exploite déjà trois puits. La société a obtenu l’autorisation d’en ouvrir deux autres, mais l’Autorité environnementale a formulé plusieurs recommandations, notamment la nécessité d’évaluer et de prévenir les risques environnementaux.
Face à ces développements, le ministère de l’Économie s’est abstenu de commenter. En février, le ministère délégué à l’Industrie et à l’Énergie avait exprimé son soutien à un projet de huit nouveaux forages pétroliers en Gironde, malgré l’engagement de la France à interdire progressivement l’exploitation des hydrocarbures d’ici 2040.
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