Libération de quatre soldates israéliennes après 477 jours de captivité par le Hamas : un échange émouvant dans le cadre d’une trêve à Gaza

Quatre jeunes femmes israéliennes, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, capturées le 7 octobre 2023 lors des attaques du Hamas, ont enfin été libérées ce samedi 25 janvier 2025. Âgées de 19 à 20 ans et effectuant leur service militaire sur la base de Nahal Oz, ces soldates ont retrouvé leurs familles après 477 jours de captivité. Leur libération s’inscrit dans un échange historique orchestré dans le cadre de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, qui prévoit la libération progressive de 33 otages israéliens contre près de 1 900 prisonniers palestiniens.

Un échange délicat et des retrouvailles chargées d’émotion

Les quatre jeunes femmes ont été libérées en échange de 200 prisonniers palestiniens. Elles ont d’abord été présentées publiquement à Gaza par le Hamas, avant d’être remises à la Croix-Rouge. Le transfert a été suivi par un accueil bouleversant à Reim, dans le sud d’Israël, où elles ont pu retrouver leurs proches après près de 16 mois de séparation et de souffrance.

Bien que leurs conditions de détention aient été extrêmement éprouvantes – privations, détention dans des tunnels et pressions psychologiques – les quatre soldates sont désormais hors de danger. Transférées dans un hôpital près de Tel-Aviv, elles sont jugées dans un état stable mais nécessitent des examens médicaux et psychologiques approfondis pour évaluer les séquelles de leur captivité. “Leur longue détention dans des conditions terrifiantes a laissé des traces visibles”, a déclaré le Dr Lena Koren Feldman, directrice adjointe du Centre médical Rabin.

Des parcours marqués par la résilience

Chaque soldate a traversé des épreuves particulièrement difficiles, et leurs histoires témoignent de leur courage et de leur détermination :

• Daniella Gilboa, passionnée de musique et chanteuse talentueuse, avait été identifiée dans des vidéos diffusées par le Hamas, apparaissant affaiblie et contrainte d’appeler à son propre sauvetage. Malgré ces épreuves, elle a montré une résilience impressionnante.
• Karina Ariev, décrite comme aimant la poésie et rêvant de devenir psychologue, avait vécu des moments traumatisants, notamment un appel téléphonique déchirant avec sa famille avant d’être capturée.
• Liri Albag, aspirante architecte d’intérieur, a connu des conditions de détention particulièrement dures, notamment dans des tunnels avec peu de nourriture et d’eau potable.
• Naama Levy, engagée dans des causes humanitaires dès son plus jeune âge, est la petite-fille de survivants de camps de concentration. Sa captivité a été marquée par des privations extrêmes et une forte pression psychologique.

Une trêve porteuse d’espoir, mais encore fragile

Cette libération, bien qu’accueillie avec soulagement, rappelle l’ampleur des tensions dans la région. À Tel-Aviv, sur la “Place des Otages”, des centaines de personnes ont suivi en direct ces retrouvailles, entre applaudissements et larmes. “Ramenez-les tous à la maison, maintenant !” ont scandé certains membres de la foule, rappelant que des dizaines d’autres otages israéliens sont encore retenus dans la bande de Gaza.

Cette trêve, bien qu’inhabituelle dans un conflit aussi intense, soulève des espoirs d’apaisement temporaire. Cependant, elle met aussi en lumière la fragilité de ces accords, souvent ponctués de tensions et de drames humains. Pour les familles des otages toujours détenus, l’attente reste insoutenable.

Les retrouvailles des quatre jeunes femmes incarnent à la fois la douleur, le courage et l’espoir, dans une région où les conflits continuent de peser lourdement sur les populations civiles. Leur retour est une victoire sur le plan humain, mais il rappelle aussi le prix élevé des négociations dans un contexte de guerre persistante.