La justice française délivre un mandat d’arrêt à l’encontre du rappeur Maes, qui ne c’est pas présenté à son procès

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Le procès a été reporté au 5 juin 2024 car la procureure s’est opposée à la tenue du procès en son absence

Le tribunal correctionnel de Paris a émis mardi un mandat d’arrêt à l’encontre de Walid Georgey, également connu sous le nom de Maes, un rappeur français résidant à Dubaï, qui ne s’est pas présenté en personne à son procès pour des violences datant de 2018.

Le président de la 13e chambre correctionnelle, Guillaume Daïeff, a insisté sur le fait que le tribunal avait exigé la présence personnelle de Walid Georgey, justifiant ainsi la décision du tribunal de considérer ses excuses comme non valables.

L’avocate de l’artiste, Me Diane de Condé, a réaffirmé que la loi permettait au prévenu d’être représenté à son procès et a plaidé en faveur d’un jugement en son absence. Elle a souligné que Walid Georgey n’avait pas l’intention de fuir ses responsabilités et que l’émission d’un mandat d’arrêt n’était pas nécessaire. Elle a expliqué que des raisons professionnelles, telles qu’un showcase la veille au soir et des sessions d’enregistrement en studio cette semaine, avaient retenu son client à Dubaï, où il réside depuis 2020.

La procureure s’est opposée à ce que le tribunal traite l’affaire en l’absence du prévenu, en soulignant que la présence de celui-ci était indispensable. Elle a exprimé son agacement en déclarant : « On ne loue pas un studio le jour où on doit comparaître devant un tribunal, il savait que sa présence était indispensable. »

Le procès a été renvoyé au 5 juin 2024, et en attendant l’audience, le tribunal a émis un mandat d’arrêt conformément aux réquisitions du ministère public.

Maes, âgé de 28 ans, doit être jugé pour des violences en réunion ayant entraîné six jours d’ITT, survenues en septembre 2018 à Paris, à la sortie d’un studio. Le rappeur, originaire de Villepinte (Seine-Saint-Denis), a depuis indemnisé la victime à qui il avait infligé des coups de poing au visage. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué. Bien que la victime ait retiré sa plainte et ne se soit pas constituée partie civile, les poursuites judiciaires contre le rappeur demeurent. Maes, qui a sorti cinq albums, doit donner un concert à Paris, à Bercy, le 16 février 2024.

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