LFI condamnée pour atteinte au droit à l’image après une affiche caricaturant Cyril Hanouna

Une condamnation pour atteinte au droit à l’image

Le tribunal judiciaire de Nanterre a condamné, vendredi 21 mars, La France insoumise (LFI) à verser 3 500 euros à Cyril Hanouna pour atteinte au « droit à l’image », en raison d’une affiche caricaturale ayant déclenché des accusations d’antisémitisme. Le visuel, initialement publié sur les réseaux sociaux du mouvement, a depuis été supprimé.

Se prononçant en référé au civil, le tribunal a également interdit toute reproduction de l’affiche sur quelque support que ce soit. L’animateur, qui considère cette image comme un « photomontage choquant », a annoncé par l’intermédiaire de son avocat, Stéphane Hasbanian, son intention d’engager une procédure pénale.

Une affiche polémique au cœur des tensions

L’affiche, publiée le 11 mars sur le compte X de LFI, représentait Cyril Hanouna en noir et blanc, sourcils froncés et expression agressive, accompagnée d’un appel aux manifestations contre « l’extrême droite, ses idées… et ses relais ». Cette mise en scène a rapidement suscité des critiques, certains y voyant une référence aux caricatures antisémites des années 1930.

Face à la polémique, plusieurs figures de LFI ont reconnu une « erreur » ou une « maladresse », expliquant que l’image avait été générée par intelligence artificielle. Cependant, Jean-Luc Mélenchon a balayé les accusations, dénonçant une « attaque médiatique » contre son mouvement et refusant toute connotation antisémite.

La condamnation de LFI relance le débat sur la liberté d’expression en politique et la responsabilité des partis dans l’usage des images de personnalités publiques.