Il y a effectivement plusieurs centaines de milliers d’offres d’emploi en France, mais il convient de les considérer avec précaution, car certaines offres viennent tout juste d’être publiées, tandis que d’autres postes sont occupés mais considérés comme vacants.
Le chef de l’État a récemment fait une déclaration controversée lors de son déplacement à Marseille le lundi 26 juin. Emmanuel Macron a affirmé qu’il existait des « centaines de milliers d’emplois non pourvus » dans le pays, en réponse à une femme évoquant la situation de son fils, chômeur de longue durée. Il l’a encouragée à faire « le tour du Vieux-Port », affirmant qu’elle trouverait certainement « dix offres d’emploi ».
Selon les statistiques du ministère du Travail (la Dares) pour le premier trimestre de 2023, il y avait précisément 375 500 emplois vacants en France. Il convient cependant de prendre ces chiffres avec précaution, car ils proviennent d’une étude portant sur les entreprises de dix salariés ou plus, excluant ainsi une partie des petites sociétés telles que les artisans et les petits commerces. Il est donc possible qu’il y ait encore plus d’emplois disponibles. De plus, seuls les emplois du secteur privé sont pris en compte.
Le plus disponible sont les emplois contraignants
Parmi ces emplois vacants, on peut distinguer trois catégories selon la définition de la Dares. Environ la moitié correspond à des postes inoccupés pour lesquels les entreprises ont du mal à recruter. Un peu plus d’un quart concerne des postes nouvellement créés, pour lesquels il est encore trop tôt pour affirmer que les recruteurs rencontrent des difficultés à trouver des candidats. Enfin, 21% des postes sont sur le point d’être libérés, car les salariés actuels s’apprêtent à partir, mais sont encore présents. Il s’agit donc d’emplois vacants mais toujours occupés.
Les métiers du service domestique (aide ménagère, employé de maison, etc.), de l’assistance auprès d’adultes (auxiliaire de vie, personnel d’EHPAD, etc.) et du personnel de cuisine (commis, pâtissier, chef de partie) sont particulièrement recherchés.
Pôle emploi et la Dares avancent plusieurs explications pour expliquer ces difficultés de recrutement. Ces emplois présentent souvent des contraintes de travail telles que des horaires décalés, des journées morcelées et un travail physique. De plus, ils sont souvent associés à des contrats peu durables, tels que des CDD ou des emplois à temps partiel. Il peut également exister un décalage entre la formation des candidats et les exigences des entreprises. Enfin, il arrive que les recruteurs et les candidats ne se trouvent pas dans la même région géographique.
A Lire Dans l’Actualité