La Banque centrale européenne abaisse ses taux directeurs face à un recul de l’inflation
En réponse à une diminution de l’inflation dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a pris la décision de réduire à nouveau ses taux directeurs. Lors de sa réunion du 17 octobre, l’institution a annoncé une baisse de 0,25 point de pourcentage, portant le taux de dépôt à 3,25 %, un indicateur clé pour les conditions de crédit au sein de l’économie.
Des signes de désinflation encourageants
Les 25 membres du Conseil des gouverneurs, réunis à Ljubljana, la capitale slovène, estiment que le processus de désinflation est « en bonne voie », soutenu par une croissance économique atone. Lors de cette rencontre annuelle délocalisée, les membres de la BCE ont souligné que, déjà en septembre, une réduction du taux directeur avait été mise en place.
Une croissance économique préoccupante
Les récents chiffres de l’inflation ont renforcé les arguments en faveur de cette baisse des taux. Eurostat a rapporté que l’inflation dans la zone euro a ralenti plus que prévu en septembre, atteignant 1,7 % sur un an, par rapport à une estimation initiale de 1,8 %. Ce ralentissement, couplé à des signaux économiques préoccupants en Europe, a incité la BCE à envisager des baisses supplémentaires afin de stimuler la consommation et l’investissement. Christine Lagarde, la directrice de la BCE, a mis en garde contre des perspectives de croissance « orientées à la baisse ».
Vers un avenir incertain
Le Conseil des gouverneurs n’a pas formulé d’engagement sur l’orientation future de la politique monétaire, indiquant que les décisions à venir dépendront des données économiques. De nombreux économistes anticipent de nouvelles réductions lors des prochaines réunions de la BCE, jusqu’à ce que le taux de la facilité de dépôt atteigne 2 %. À ce niveau, la politique monétaire de la zone euro serait considérée comme neutre, ni freinant ni stimulant l’économie.