Le Kenya est en proie à un mouvement antigouvernemental sans précédent, mené par la jeunesse du pays. Ce mardi 25 juin, des centaines de manifestants ont franchi un barrage policier
La police kényane a ouvert le feu avec des balles réelles sur les manifestants opposés à un projet de nouvelles taxes gouvernementales, selon Amnesty International Kenya, qui signale de « nombreux blessés ». L’ONG Commission kényane des droits de l’homme (KHRC) rapporte qu’une personne a été tuée.
« Quatre manifestants ont été touchés par des tirs de la police, l’un d’entre eux a succombé », a déclaré la KHRC dans un message sur X, condamnant fermement cet acte qualifié d’inacceptable et de violation grave des droits de l’homme. Des journalistes de l’AFP ont observé au moins trois corps inanimés près du Parlement.
Incendie au Parlement
De plus, des manifestants ont pénétré dans l’enceinte du Parlement à Nairobi, où un incendie s’est déclaré, comme constaté par l’AFP sur place.
« Malgré l’assurance du gouvernement kényan que le droit de réunion serait respecté, les observateurs des droits humains rapportent un usage accru de balles réelles par la police nationale dans la capitale Nairobi », a déclaré Irungu Houghton, directeur exécutif d’Amnesty International Kenya. « Il est maintenant crucial que les médecins puissent accéder en toute sécurité aux nombreux blessés pour leur fournir des soins. »