Ce dimanche 21 juillet, Joe Biden, l’actuel président des États-Unis et candidat démocrate à sa réélection, a annoncé qu’il se retirait de la course à la Maison Blanche, à peine quelques mois des élections prévues pour le 5 novembre. Cette décision marque un tournant majeur dans la campagne présidentielle américaine, déjà secouée par une tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet
Dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), Biden a exprimé sa conviction que son retrait était dans le meilleur intérêt de son parti et de lui-même, afin de se concentrer pleinement sur ses fonctions présidentielles jusqu’à la fin de son mandat. Il a également annoncé qu’il prendra la parole cette semaine pour fournir des détails supplémentaires sur sa décision.
Cette annonce intervient alors que les critiques concernant l’âge et la capacité de Biden, 81 ans, à poursuivre un second mandat se faisaient de plus en plus pressantes. Les premières réserves sur ses lapsus sont devenues plus sérieuses après un débat désastreux face à Donald Trump, où Biden a montré des signes évidents de difficulté à s’exprimer clairement face à son adversaire.
Depuis plusieurs semaines, les appels au retrait de la candidature de Biden se sont multipliés, émanant de représentants, sénateurs, et même de personnalités comme George Clooney et le bureau éditorial du New York Times. Nancy Pelosi et Chuck Schumer, figures emblématiques du Parti démocrate, ont également exprimé leurs préoccupations, craignant qu’une défaite de Biden puisse entraîner une « vague rouge » au Congrès en novembre.
Malgré ses assurances au début du mois, où il affirmait qu’il se retirerait seulement si « le Seigneur tout-puissant » le demandait, la situation a pris une tournure dramatique. Le 11 juillet, Biden a fait une gaffe notoire en appelant Volodymyr Zelensky « président Poutine » lors d’un sommet de l’OTAN, suivie par une autre erreur en confondant son vice-président avec Trump lors d’une conférence de presse.
L’accélération des événements a été marquée par la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet, suivie par une infection au Covid-19 pour Biden, alors que ce dernier se trouvait en isolement. Lors d’une interview diffusée peu avant la suspension de sa campagne, Biden a évoqué la possibilité de réévaluer sa candidature en cas de problème médical.
Un sondage du 17 juillet révélait que près de deux tiers des électeurs démocrates souhaitaient que Biden se retire en faveur d’un autre candidat. Pendant ce temps, Donald Trump a été officiellement désigné candidat républicain le 15 juillet et a choisi le sénateur J.D. Vance comme colistier.