Des perquisitions ont été menées dans plusieurs sites liés à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le comité a affirmé sa pleine coopération avec les enquêteurs afin de faciliter les investigations en cours.
Le siège du Comité d’organisation (Cojo) des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, situé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ainsi que la Solideo, l’établissement public chargé des chantiers des sites pour les Jeux, ont fait l’objet de perquisitions, selon le Parquet national financier. Le Cojo a affirmé sa pleine collaboration avec les enquêteurs afin de faciliter leurs investigations à appris H24.
Ces perquisitions font suite à deux enquêtes préliminaires ouvertes par le Parquet national financier. L’une d’entre elles, confiée à l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales), concerne des soupçons de « prise illégale d’intérêts », de « détournement de fonds publics », de « favoritisme et recel de favoritisme » liés à un marché passé par le Cojo.
L’autre enquête, confiée à la brigade financière de la police judiciaire parisienne, porte également sur des soupçons de « prise illégale d’intérêts », de « favoritisme et recel de favoritisme » concernant plusieurs marchés passés par le Cojo et la Solideo. Ces enquêtes font suite à un contrôle effectué par l’Agence française anticorruption (AFA).
En avril 2021, deux rapports de l’AFA avaient déjà souligné des risques de dérives et de conflits d’intérêts dans l’organisation des Jeux. L’AFA avait relevé des lacunes dans les procédures d’achats et des situations potentielles de conflits d’intérêts non maîtrisées.
Le Comité international olympique a été informé de ces perquisitions par le Cojo et a déclaré collaborer avec les autorités compétentes, sans fournir davantage de détails.
Des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme entourent les perquisitions qui ont eu lieu récemment.
Le ministère public a confirmé que ces perquisitions faisaient partie de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022. Les enquêtes se concentrent sur des marchés attribués dans le cadre de l’organisation des Jeux.
Le Comité d’organisation (Cojo) des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 est une association régie par la loi 1901. La Cour des comptes surveille de près ses activités et doit bientôt publier un rapport à ce sujet. En avril 2021, deux rapports de l’Agence française anticorruption (AFA) sur l’organisation des Jeux ont été révélés, mettant en évidence des « risques d’atteintes à la probité » et des « conflits d’intérêts », ternissant l’image des Jeux « exemplaires » souhaités par le directeur du Comité d’organisation, Tony Estanguet.
Ces deux rapports initiaux, dont le contenu a été révélé il y a près d’un mois par Le Canard Enchaîné, se concentrent sur le Comité d’organisation (Cojo) lui-même et la Solideo, la société chargée de la réalisation des infrastructures pour les Jeux. Les inspecteurs de l’AFA ont constaté que la procédure générale d’achats était « imprécise et incomplète » et ont souligné l’existence de « situations potentielles de conflits d’intérêts non maîtrisées ».
A Lire Dans l’Actualité