Jean-Louis Debré, figure de la droite et serviteur de la Ve République, est décédé à 80 ans

Jean-Louis Debré, ancien ministre de l’Intérieur et président du Conseil constitutionnel, est mort dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars, à l’âge de 80 ans. Proche de Jacques Chirac, il aura marqué la vie politique française par son engagement et sa fidélité aux valeurs républicaines.

Un parcours politique d’exception

Député de l’Eure pendant plus de vingt ans, il a été ministre de l’Intérieur de 1995 à 1997 sous la présidence de Jacques Chirac, avant de présider l’Assemblée nationale de 2002 à 2007, puis le Conseil constitutionnel jusqu’en 2016. Cette trajectoire illustre son attachement aux institutions qu’il a défendues avec ferveur.

Né dans une famille ancrée dans l’histoire de la République, il était le fils de Michel Debré, premier Premier ministre de la Ve République et rédacteur de sa Constitution. Son frère jumeau, Bernard Debré, également député et ministre, est décédé en 2020.

Un héritage politique et culturel

Au-delà de ses fonctions officielles, Jean-Louis Debré était reconnu pour sa culture et son goût des lettres. Retiré de la vie politique, il s’est consacré à l’écriture et au théâtre, montant sur scène en 2022 pour interpréter sa pièce Ces femmes qui ont réveillé la France avec sa compagne Valérie Bochenek.

Les hommages se multiplient. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a salué « un protecteur infatigable de notre République et de ses institutions », tandis que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué « un grand serviteur de la France, héritier d’une tradition gaulliste qu’il aura portée toute sa vie ».

Jean-Louis Debré laisse derrière lui un héritage politique majeur et une empreinte indélébile sur les institutions françaises. Son parcours, entre devoir et passion, restera gravé dans la mémoire collective de la Ve République.