Jane Birkin, une icône de mode audacieuse : entre robes ultracourtes, pantalons oversize et paniers en osier.

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Jane Birkin, une artiste polyvalente et icône de style, a laissé une empreinte indélébile. En plus de sa carrière de chanteuse, actrice et réalisatrice, elle a également influencé le style de Serge Gainsbourg, donné vie au sac le plus prestigieux au monde et inspiré les plus grands créateurs, qui lui rendent aujourd’hui un vibrant hommage.

Jane Birkin, une icône de mode indéniable, arpentait les tapis rouges avec son panier, osant les micro-robes transparentes et laissant son empreinte dans le monde de la mode. Son style unique était le reflet de sa personnalité sans effort. Jane Birkin, décédée à l’âge de 76 ans le dimanche 16 juillet, s’est imposée comme une icône de la mode.

“Je suis anglaise et je viens d’un milieu où je me sens toujours à l’aise (…). Je pouvais dîner avec n’importe qui et manger ma salade avec les doigts. Je n’ai jamais été préoccupée par les conventions sociales”, résumait-elle dans une interview accordée à Vogue en février 2021.

Une mode à contre-courant

Lorsqu’elle arrive en France à la fin des années 60, son style se démarque du raffinement des femmes françaises. “Il y avait Françoise Hardy et sa robe Paco Rabanne, mais elle la portait à mi-genoux. Moi, j’ai fait enlever plusieurs rangées de mailles pour qu’elle ressemble à un long t-shirt.”

Les micro-robes ultracourtes deviennent alors sa signature, notamment pendant ses années avec Serge Gainsbourg, dont elle a également influencé le style. “C’est tout moi”, affirmait-elle, en faisant référence notamment à la barbe de trois jours qui sculptait son visage.

Elle lui achète des chaussures en cuir souple de couleur blanche, qu’il portera toute sa vie sans chaussettes. Elle trouvait également “beaucoup plus érotique d’être nue sous son jean” et a su transmettre ce message.

Sur les clichés des magazines de mode, aujourd’hui largement diffusés sur les réseaux sociaux, on peut la voir tour à tour vêtue d’une robe blanche au décolleté plongeant ou d’une robe transparente sans soutien-gorge. “Je ne me rendais pas compte qu’elle était si transparente. C’est l’effet des flashes des photographes. Si j’avais su, je n’aurais pas mis de culotte !”, plaisantait-elle.

Un panier en osier acheté sur un marché de Londres l’accompagnait partout, que ce soit pour des looks décontractés, avec un t-shirt et un jean évasé, ou lorsqu’elle montait les marches à Cannes. “Si l’on me refusait l’entrée de Maxim’s à cause de mon panier, je m’en fichais. J’avais cette confiance en moi.”

Lors d’un vol entre Paris et Londres, elle se plaint à son voisin de ne pas trouver de sac adapté à ses besoins en tant que jeune maman de Lou, son bébé. Son voisin n’est autre que Jean-Louis Dumas, alors président d’Hermès. C’est ainsi qu’en 1984 naît un sac fourre-tout doté d’un espace spécialement conçu pour les biberons, qui prendra le nom de Birkin.

Aujourd’hui, le sac Birkin est l’un des accessoires de mode les plus convoités au monde. Il faut en moyenne attendre six ans pour en obtenir un, qui se négocie sur le marché entre 2 000 et 10 000 euros pour les modèles en cuir de vache, entre 25 000 et 40 000 euros pour les modèles en crocodile, et bien plus encore pour les éditions limitées.

En 2015, choquée par les mauvais traitements infligés aux crocodiles, Jane Birkin demande à Hermès de renommer le sac Birkin Croco jusqu’à ce que des pratiques plus éthiques soient mises en place dans sa fabrication.

40 ans… L’âge de la raison !

Vers l’âge de 40 ans, Jane Birkin adopte un style plus sobre et évolue. “Je me suis trouvée plus intéressante à 40 ans” avec des chemises d’homme Agnès b., des pantalons oversize et des baskets sans lacets. “C’est bien de vieillir (…) À un certain moment, il faut renoncer aux robes de dame. Cela ajoute dix ans. C’est comme le maquillage. À un certain âge, il faut arrêter de jouer avec les faux cils. Sinon, cela devient terrifiant”, estimait-elle.

Que ce soit en tailleur noir oversize avec une chemise blanche lorsqu’elle a interprété “Baby Alone in Babylone” lors d’un défilé Gucci à Paris en 2018, ou en smoking et chemise blanche pour une campagne Saint Laurent dirigée à l’époque par le créateur Hedi Slimane, Jane Birkin a su inspirer de nombreux mannequins, tels que la Britannique Alexa Chung ou la chanteuse Clara Luciani.

Dimanche, le directeur artistique de Balmain, Olivier Rousteing, a évoqué la disparition d’une “icône” dont le style était présent “sur toutes les planches d’inspiration” des créateurs. Le styliste Simon Porte Jacquemus a également publié une photo de Jane Birkin en hommage, légendée :  “for ever and ever”. En français dans le texte : “Pour toujours et à jamais”.

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