De nouvelles explosions et des tirs ont été entendus ce mardi 28 mai dans le centre et l’ouest de Rafah, une ville située à l’extrémité sud de la bande de Gaza
Malgré les condamnations internationales, Israël poursuit ses bombardements sur Rafah. Le mardi 28 mai, les frappes israéliennes se sont intensifiées suite à une attaque meurtrière contre un camp de déplacés qui a incité le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir une réunion d’urgence sur la situation à Gaza.
Sur place, les équipes de l’AFP ont rapporté des frappes aériennes et des échanges de tirs tôt dans la matinée. Ces nouveaux bombardements suivent une vague de condamnations internationales après une frappe qui a causé 45 morts et 249 blessés dimanche soir, selon le ministère de la Santé à Gaza, et qui a incendié des tentes dans un camp de déplacés.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cet incident de « tragique accident ». L’armée israélienne a annoncé qu’elle enquêtait sur les décès de civils, après avoir initialement déclaré avoir ciblé deux hauts responsables du Hamas avec des « munitions précises ».
Réactions et manifestations Washington, bouleversé, a exhorté Israël à « prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger les civils ». Le Canada s’est dit « horrifié », et le président français Emmanuel Macron a exprimé son « indignation ». Environ 10 000 personnes se sont rassemblées près de l’ambassade israélienne à Paris pour protester contre ces bombardements.
Les manifestants, certains portant des keffiehs, ont brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes proclamant : « On ne tue pas un enfant, qu’il soit juif ou palestinien : Stop aux bombardements, free Palestine », « Rafah, Gaza on est avec toi »
Parallèlement, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont prévu d’annoncer la reconnaissance de l’État de Palestine lors d’une conférence de presse à Bruxelles, une déclaration qui avait suscité la colère d’Israël.