L’accident a eu lieu près de la ville de Jolfa, située à environ 600 kilomètres au nord-ouest de Téhéran. Un hélicoptère de la présidence iranienne a été impliqué dans un “accident” ce dimanche 19 mai, ont rapporté les médias officiels. Selon eux, le président Ebrahim Raïssi était à bord et son sort reste incertain

D’après l’agence de presse officielle IRNA, parmi les passagers se trouvaient également le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, le gouverneur de la province et le principal imam de la région.

Le convoi présidentiel comprenait trois hélicoptères. Les deux autres appareils ont atterri sans encombre à Tabriz, une grande ville du nord-ouest, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.

Selon la télévision d’État, l’accident s’est produit près de Jolfa, une ville proche de la frontière avec l’Azerbaïdjan, à environ 600 kilomètres au nord-ouest de Téhéran.

Des recherches ont été lancées pour retrouver l’hélicoptère, mais elles sont compliquées par les “conditions météorologiques défavorables”, notamment le brouillard, a précisé le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi à la télévision d’État. “Cela peut prendre du temps pour atteindre la zone de l’hélicoptère”, a-t-il ajouté.

L’agence IRNA a mentionné que “plus de 20 équipes de secours, équipées de drones et de chiens de sauvetage”, avaient été déployées sur place.

Ebrahim Raïssi s’était rendu dans la province de l’Azerbaïdjan orientale pour inaugurer un barrage avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.

Lors d’une conférence de presse commune, il a réaffirmé son soutien aux Palestiniens dans le conflit entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza. “Nous pensons que la Palestine est la première question du monde musulman, et nous sommes convaincus que les peuples d’Iran et d’Azerbaïdjan soutiennent toujours les peuples de Palestine et de Gaza et détestent le régime sioniste”, a-t-il déclaré.

Ebrahim Raïssi, un ayatollah de 63 ans, a été élu président en juin 2021 avec 72% des voix dans un scrutin marqué par une faible participation (moins de 49%), la plus basse de l’histoire de la République islamique pour une élection présidentielle. Considéré comme ultraconservateur, il a succédé au modéré Hassan Rohani. Il s’est renforcé après les législatives de mars, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation de fin 2022, déclenché par la mort de Mahsa Amini.

Né en novembre 1960 à Machhad, au nord-est de l’Iran, Ebrahim Raïssi a principalement travaillé dans le système judiciaire, en tant que procureur général de Téhéran puis du pays. Il est également sous sanctions américaines pour son rôle dans l’exécution de milliers de prisonniers politiques en 1988, année de la fin de la guerre Iran-Irak.