Emmanuel Macron face aux Français : entre grandes annonces et lignes rouges
Pendant trois heures, Emmanuel Macron a répondu aux questions d’un panel de Français sur TF1, mardi 13 mai. Huit ans après son accession à l’Élysée, le chef de l’État a abordé un large éventail de sujets, de la guerre en Ukraine aux crises sociales françaises, en passant par la fin de vie ou les réformes économiques à venir. Dans une volonté affichée de réengager le dialogue avec les citoyens, il a notamment évoqué le recours à plusieurs référendums « dans les mois qui viennent ».
Référendums multiples, fin de vie et retraites : le président trace ses perspectives
Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté d’utiliser l’outil référendaire pour contourner les blocages parlementaires. « Je souhaite qu’on puisse organiser plusieurs référendums en même temps, dans les mois qui viennent », a-t-il déclaré, citant les grandes réformes économiques, éducatives ou sociales, tout en excluant l’immigration et en se gardant de préciser un calendrier précis. Il n’écarte pas non plus un recours au référendum pour débloquer le débat sur la fin de vie, actuellement discuté à l’Assemblée. « Si on voyait un enlisement, le référendum peut être une voie », a-t-il affirmé, espérant néanmoins un vote parlementaire.
Concernant la très contestée réforme des retraites, le chef de l’État a opposé une fin de non-recevoir à l’idée d’un référendum d’abrogation. « Cette réforme, on ne l’a pas faite de gaieté de cœur », a-t-il martelé, assurant qu’elle permettra de dégager 17 milliards d’euros d’ici 2028. Il a annoncé une conférence sociale sur le financement du modèle social français et sur les évolutions du travail.
Crises internationales : ligne dure face à Moscou, condamnation d’Israël à Gaza
Sur le front international, Emmanuel Macron a condamné fermement l’action du gouvernement israélien à Gaza, la qualifiant de « honte ». Il a dénoncé un « drame humanitaire inacceptable », appelant à la fin du blocus et à une révision éventuelle des accords de coopération entre l’Union européenne et Israël. Tout en refusant de qualifier les événements de « génocide », il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu.
S’agissant de la guerre en Ukraine, le président a annoncé de nouvelles sanctions « massives » à venir contre la Russie, tout en reconnaissant l’absence de cadre légal pour l’utilisation des avoirs russes gelés. Il a dit sa volonté de négocier avec Vladimir Poutine en cas de cessez-le-feu, en coordination avec le président ukrainien et les alliés européens. Il s’est également montré favorable à une discussion sur le déploiement d’avions armés d’ogives nucléaires dans d’autres pays européens.
Politique industrielle, prison et immigration : une ligne libérale assumée
Sur le terrain économique et industriel, Emmanuel Macron a écarté toute nationalisation d’ArcelorMittal malgré les menaces sur l’emploi, notamment à Dunkerque et Fos-sur-Mer. « Ce serait dépenser des milliards pour rien », a-t-il justifié, préférant exiger des garanties de la part du groupe sidérurgique. « Nous allons sauver Dunkerque et Fos, les yeux dans les yeux », a-t-il promis, en misant sur une stratégie européenne de protection de l’acier.
Face à la surpopulation carcérale, le président s’est dit favorable à la location de places de prison à l’étranger « si besoin était ». Il a également soutenu l’idée d’une participation financière symbolique des détenus à leurs frais de détention, proposition défendue par le ministre de la Justice. Concernant l’immigration, il s’est prononcé en faveur d’un débat annuel au Parlement, tout en réaffirmant son refus d’un référendum sur le sujet.
Religion, sport et fiscalité : Macron entre principes et pragmatisme
Interpellé par la championne d’haltérophilie Sylvie Eberena sur le port du voile dans le sport, Emmanuel Macron a défendu l’application stricte de la charte olympique en compétition. « Ce n’est pas la place d’un signe religieux », a-t-il déclaré, tout en se montrant plus nuancé sur la pratique quotidienne dans les infrastructures sportives, laissant aux fédérations le soin de décider.
Sur la fiscalité, le président a été interrogé par Cécile Duflot sur l’héritage, sans annoncer de mesures précises. Il a simplement rappelé que la redistribution et la solidarité faisaient partie de ses priorités, sans aller jusqu’à promettre une réforme de la fiscalité successorale.
Une posture de président en exercice, tourné vers l’avenir mais sans calendrier
Enfin, interrogé sur son avenir après 2027, Emmanuel Macron a rappelé qu’il était le premier président à ne pas pouvoir se représenter, en vertu de la révision constitutionnelle de 2008. Il a éludé toute projection sur 2032 : « Je pense à une seule chose, c’est notre pays. Je me battrai jusqu’au bout. Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. »
Dans un contexte de tensions sociales et géopolitiques, le chef de l’État tente ainsi de reprendre la main sur le débat public. Une opération reconquête où les mots d’ordre sont responsabilité, réforme, et maintien du cap.
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