Le gouvernement prévoit de demander aux distributeurs de carburants de pratiquer des prix « à prix coûtant », une décision annoncée par Emmanuel Macron à quelques jours de la présentation du budget 2024 en Conseil des ministres. Cette mesure vise à atténuer l’impact de la hausse des prix du carburant sur le pouvoir d’achat des ménages français. La ministre Elisabeth Borne convoquera les principaux acteurs de l’industrie « cette semaine » pour discuter de cette initiative.

En outre, le président Macron a évoqué une nouvelle aide pouvant aller jusqu’à 100 euros pour les travailleurs modestes afin de les soutenir, notamment ceux qui dépendent fortement de leur véhicule. Cette aide ciblera spécifiquement les 50% de travailleurs les moins aisés.

L’inflation au cœur des débats

Concernant l’inflation, le président souhaite parvenir à un accord sur la réduction des marges bénéficiaires des grandes entreprises industrielles. Un projet de loi visant à réexaminer les négociations commerciales avec ces entreprises sera présenté en Conseil des ministres prochainement.

L’écologie, le maître mot de cette décennie

En matière d’écologie, Macron a confirmé un investissement massif de 40 milliards d’euros en 2024 pour la planification écologique. Cela inclut la conversion des dernières centrales à charbon en biomasse d’ici à 2027 et une augmentation significative de la production de pompes à chaleur. De plus, la France prévoit la production d’un million de véhicules électriques d’ici la fin du quinquennat en 2027 et l’introduction d’options de location à long terme abordables pour les véhicules électriques.

L’immigration comme « rien de simple »

En ce qui concerne l’immigration, le président a déclaré que la France ne peut pas accueillir tous les migrants, tout en appelant à une meilleure coopération avec les pays de départ des migrants, en particulier ceux situés en Afrique du Nord. Le projet de loi sur l’immigration sera débattu au Parlement, mais des incertitudes subsistent quant à la régularisation des personnes en situation irrégulière dans certains secteurs.

La France se retire du Niger

Enfin, suite au coup d’État au Niger, la France a décidé de mettre fin à sa coopération militaire avec les autorités du pays et de rappeler son ambassadeur. Les soldats français quitteront le Niger d’ici la fin de l’année, mais la France continuera à soutenir les États africains dans leur lutte contre le terrorisme. En ce qui concerne l’Arménie, Macron s’est exprimé sur les préoccupations concernant l’intégrité territoriale du pays face aux menaces de l’Azerbaïdjan, tout en pointant la complicité de la Russie et de la Turquie dans cette situation.