Incidents à Marseille : Trois membres du Raid maintenus en garde à vue suite au décès d’un homme de 27 ans, tandis que deux autres ont été relâchés

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Le parquet de Marseille a également fait savoir, dans un communiqué publié mardi, que d’autres policiers ont été convoqués en tant que témoins pour être entendus

Cinq membres de l’unité du Raid ont été placés en garde à vue ce matin, comme l’a annoncé le parquet de Marseille dans un communiqué officiel. Cette action fait suite à la convocation de ces cinq policiers, ainsi qu’une vingtaine de leurs collègues, devant les enquêteurs de l’IGPN, l’instance de surveillance des activités policières, chargés de l’enquête liée au décès d’un homme de 27 ans en marge des émeutes survenues à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet. Durant la soirée, le parquet a fait savoir que deux d’entre eux ont été relâchés, tandis que les trois autres restent en garde à vue.

La victime, Mohamed Bendriss, a été retrouvée inconsciente devant la résidence de sa mère après avoir subi un malaise alors qu’il était au guidon de son scooter. Son décès a été constaté à l’hôpital, où un médecin a noté un impact au niveau de sa poitrine. Cette blessure, à l’origine de son décès, pourrait être le résultat d’un tir effectué par un lanceur de balles de défense (LBD).

Deux minutes après le tir, le jeune homme s’est effondré à quelques centaines de mètres de là. Aucune autre intervention policière n’a été observée entre le moment du tir et celui du malaise. L’autopsie réalisée a révélé un « choc au cœur » qui aurait vraisemblablement provoqué une crise cardiaque, selon des informations recueillies le 8 août par H24 auprès d’une source proche du dossier.

La reconstitution des faits

Dans l’effort pour reconstituer les circonstances du drame, les enquêteurs de la police judiciaire et de l’IGPN se sont basés sur trois sources distinctes : une vidéo amateur prise par une riveraine depuis son appartement, des images de surveillance provenant d’un commerce, ainsi que la vidéo enregistrée par un véhicule de police.

Les policiers du Raid vont à présent livrer leur version des événements de cette nuit fatidique dans le cadre d’une enquête ouverte le 4 juillet pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme ». Les investigations visent à déterminer si le tir mortel de LBD était conforme à la réglementation en vigueur.

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