Contribution exceptionnelle pour les plus fortunés : Détails sur la réforme fiscale
Invité de la matinale de France 2, le ministre délégué chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a apporté des précisions sur le projet de loi de finances qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine. Voici les principaux points abordés :
Une contribution ciblée et exceptionnelle
– 99,7 % des ménages français ne seront pas concernés par cette nouvelle contribution.
– Seuls 0,3 % des foyers, soit environ 65 000 ménages sur les 20 millions s’acquittant de l’impôt sur le revenu, seront touchés par cette mesure.
– À titre d’exemple, cette contribution s’appliquera à un ménage sans enfant percevant environ 500 000 euros de revenus annuels.
Une mesure temporaire et légitime
Laurent Saint-Martin a justifié cette initiative en rappelant :
« Après des années de protection de l’emploi, des revenus et de la croissance, il est légitime de demander aux contribuables les plus aisés de participer, de manière exceptionnelle et temporaire, à cet effort de redressement. »
Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à ne pas impacter les classes moyennes ni les ménages les plus fragiles par une hausse des prélèvements obligatoires, en précisant :
– Pas d’augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu.
– Pas de désindexation du barème de l’impôt sur le revenu.
Une surtaxe pour les grandes entreprises
Le ministre a également évoqué une surtaxe exceptionnelle pour les grandes entreprises réalisant des bénéfices supérieurs à un milliard d’euros. Selon lui, il s’agit d’un devoir de responsabilité collective :
Un pays qui n’a pas de bonnes finances ne connaîtra pas de croissance demain. C’est un moment de vérité et de courage ; nous avons besoin de la participation de tous.
Ajustement de l’indexation des pensions de retraite
Enfin, Laurent Saint-Martin est revenu sur la décision de reporter l’indexation des pensions de retraite au 1er juillet.
En 2024, les retraites ont été revalorisées de 5,3 %, alors que l’inflation n’a atteint qu’environ 2 %. En 2025, avec une inflation prévue de 1,8 %, un lissage sera donc opéré pour ajuster cette dynamique de revalorisation.
Un équilibre entre soutien et rigueur budgétaire
À travers ces mesures, le gouvernement réaffirme sa volonté de protéger les ménages les plus fragiles tout en maintenant une trajectoire budgétaire équilibrée, essentielle pour garantir une croissance durable.