Nogent (Haute-Marne) : une surveillante poignardée par un collégien, le collège bouclé

Un drame s’est produit ce mardi 10 juin au matin devant le collège Françoise-Dolto à Nogent, en Haute-Marne. Une surveillante de 31 ans a été grièvement blessée au couteau par un élève lors d’un contrôle de sécurité mené en présence de gendarmes. L’agression s’est produite aux abords de l’établissement scolaire, peu avant le début des cours.

Selon les premières informations communiquées par la préfecture à H24 MEDIA et l’AFP, l’agresseur présumé, un adolescent d’environ 15 ans, a été rapidement maîtrisé par les forces de l’ordre présentes sur place, puis interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent.

L’élève a frappé lors d’un contrôle des sacs

L’attaque s’est produite au moment d’un contrôle aléatoire des sacs à dos, dispositif autorisé par le gouvernement depuis mars dernier pour renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires. L’élève aurait sorti un couteau et blessé violemment l’assistante d’éducation sans que les raisons de son geste ne soient, à ce stade, connues.

La victime, touchée grièvement, a été prise en charge par les secours en “urgence absolue” et transportée vers un centre hospitalier. Son pronostic vital n’a pas été précisé. Un accompagnement psychologique a été mis en place pour l’équipe pédagogique et les élèves.

Le collège confiné, enquête ouverte

Dans la foulée de l’agression, l’établissement a été entièrement confiné. Les 324 élèves présents ont été mis à l’abri et gardés à l’intérieur du bâtiment le temps que les autorités sécurisent les lieux. La préfecture a précisé que “toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité des élèves et du personnel”.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de l’agression. La cellule régionale de la gendarmerie en charge des affaires sensibles a été saisie.

Des contrôles renforcés dans les établissements scolaires

Depuis la fin mars, les contrôles aléatoires à l’entrée des collèges et lycées ont été renforcés à la suite d’un télégramme conjoint de la Première ministre Élisabeth Borne et du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, relayé par les autorités académiques. Cette mesure fait partie d’un plan de lutte contre les violences en milieu scolaire, en particulier celles impliquant des armes blanches.

Plusieurs agressions récentes, dont certaines mortelles, ont conduit le gouvernement à intensifier sa vigilance. À travers ces opérations, l’exécutif cherche à répondre à une montée de l’inquiétude parmi les personnels éducatifs et les parents d’élèves.