La Première ministre Élisabeth Borne a dévoilé ce mercredi après-midi le plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, considéré comme la « priorité absolue » du gouvernement pour la rentrée
Qualifiant cette initiative d’une « mobilisation générale » et d’une « lutte implacable », elle a présenté ce « plan d’action global » trois semaines après le tragique suicide de Nicolas à Poissy.
Entourée de plusieurs ministres, dont le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, elle a exposé les différentes mesures destinées à mobiliser non seulement le secteur de l’enseignement, mais aussi ceux de la police, de la justice, de la santé et du numérique.
Élisabeth Borne a souligné : « Que vous soyez un élève victime de harcèlement, un témoin de comportements inacceptables, un parent désemparé face à la souffrance de son enfant, un enseignant ou un membre de la communauté éducative préoccupé par certains faits, sachez que vous n’êtes pas seuls. »
H24 MEDIA revient sur les principales annonces en conformité avec le mot d’ordre : 100% prévention, 100% détection, et 100% solutions. Il est à noter en substance que les différentes mesures réglerons une majorité des situations, et que, le cas échéant, il conviendra d’impliquer également d’une manière ou d’une autre les parents de l’enfant harceleur. Cela pouvant aller jusque la responsabilité parentale, nous à t-on fait savoir par une source très proche du dossier.
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une mesure de saisine « systématique » du procureur pour chaque signalement de harcèlement, grâce à une plateforme dédiée qui facilitera la communication entre l’Éducation nationale et la Justice. Elle a également exprimé le souhait d’une saisine automatique des procureurs pour les plaintes liées au harcèlement.
Concernant les élèves harceleurs
la Première ministre a promis d’interdire leur accès aux réseaux sociaux. Les détails de cette mesure seront débattus au Parlement dans le cadre du projet de loi visant à réguler et sécuriser l’espace numérique. Le ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, a précisé que cette sanction s’appliquerait sur une période de « six mois à un an ».
Le gouvernement envisage également de confisquer les téléphones des auteurs de cyberharcèlement, bien que les modalités précises de cette mesure restent à définir.
Les victimes du harcèlement
Pour encourager les victimes à signaler les cas de harcèlement, Élisabeth Borne a révélé qu’un questionnaire d’autoévaluation serait rempli par tous les élèves du CE2 à la troisième. Ce questionnaire a été élaboré en collaboration avec des experts. De plus, une grille d’évaluation des risques sera généralisée pour les forces de l’ordre et la Justice afin d’améliorer la qualité des auditions.
Une formation pour les enseignants
Le gouvernement prévoit d’intégrer des cours d’empathie dans le cursus scolaire dès la maternelle, s’inspirant du modèle danois. Cela deviendra une compétence fondamentale enseignée à l’école, avec un début prévu pour la rentrée 2024, après consultation du président du Conseil supérieur des programmes.
En outre, deux heures d’enseignement sur le harcèlement seront intégrées chaque année dans tous les établissements scolaires de France, à l’occasion de la journée nationale consacrée au harcèlement, le 9 novembre. Une campagne de sensibilisation sera également lancée pour encourager la prise de parole des enfants.
Enfin, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé la création de cellules spécialisées dans chaque rectorat pour traiter les cas de harcèlement en second recours, lorsque les problèmes ne peuvent être résolus sur place.
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