Trump-Poutine : un virage géopolitique aux lourdes conséquences pour l’Ukraine et l’Europe
L’appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine marque une rupture diplomatique majeure, modifiant profondément les équilibres internationaux. En décidant unilatéralement d’ouvrir des négociations sur l’Ukraine sans inclure directement Kyiv ni les Européens, le président américain rompt avec la ligne suivie par ses prédécesseurs et fait un pas vers Moscou.
Un dialogue direct avec Moscou, sans l’Ukraine ni l’Europe
Mercredi 12 février, Donald Trump s’est longuement entretenu avec Vladimir Poutine, dans ce qui constitue la plus longue discussion entre Washington et Moscou depuis le début de l’invasion russe en 2022. À l’issue de cet échange de 90 minutes, le 47ᵉ président des États-Unis a annoncé vouloir initier des négociations immédiates avec le Kremlin. Un choix stratégique qui bouleverse l’approche diplomatique américaine, jusque-là axée sur un soutien inconditionnel à l’Ukraine et une implication étroite de ses alliés européens.
Pour le général Jérôme Pellistrandi, expert en défense, ce revirement constitue une rupture profonde : « Trump passe au-dessus de l’Ukraine et de l’Europe. Il considère que son interlocuteur clé est Vladimir Poutine, reléguant les autres acteurs au second plan. »
Si son prédécesseur Joe Biden insistait sur la nécessité de ne pas négocier sur l’Ukraine sans l’Ukraine, Trump adopte une stratégie inverse. C’est après son entretien avec Poutine qu’il a informé Volodymyr Zelensky de ses discussions, insistant sur la nécessité de « faire la paix » au plus vite.
Des concessions précoces qui renforcent la position de Moscou
Cette prise d’initiative américaine fait grincer des dents au sein des chancelleries occidentales. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a déploré que Trump ait accordé des « concessions » à Moscou avant même le début des négociations. Parmi ces concessions, l’abandon de la perspective d’une adhésion ukrainienne à l’OTAN et la reconnaissance implicite des pertes territoriales de Kyiv au profit de la Russie.
Ces gestes sont perçus comme des signes de faiblesse par certains experts. « On ne donne jamais rien gratuitement aux Russes en négociation », critique Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie. Pour Maria Snegovaya, du Center for Strategic and International Studies, « tout accord conclu en position de faiblesse sera exploité par le Kremlin ».
L’Europe marginalisée et contrainte de réagir
L’exclusion des Européens de cette initiative diplomatique inquiète particulièrement les dirigeants du Vieux Continent. Mercredi soir, les ministres des Affaires étrangères français, allemands, polonais, italiens, espagnols et britanniques ont publié un communiqué commun rappelant que « l’Ukraine et l’Europe doivent participer à toute négociation ». L’ancien ambassadeur américain en Russie, Michael McFaul, souligne que les négociations de Minsk avaient déjà échoué en raison de l’absence des États-Unis. Cette fois, ce sont les Européens qui risquent d’être mis sur la touche.
Pour le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, ce tournant pose une question existentielle pour l’OTAN : « Si les États-Unis disent aux Européens de se débrouiller, quelle sera leur attitude si un pays de l’Alliance est attaqué ? Qu’en sera-t-il de l’article 5 ? »
Une victoire diplomatique pour Vladimir Poutine
Au-delà de la question ukrainienne, cet appel marque un tournant pour Vladimir Poutine, qui se retrouve réhabilité sur la scène internationale. Autrefois mis au ban par les démocraties occidentales, le chef du Kremlin obtient un tête-à-tête avec le président américain, accompagné d’une invitation en Arabie saoudite et d’une visite réciproque dans leurs pays respectifs.
« Cette discussion est une victoire politique majeure pour Poutine », analyse Ulrich Bounat, spécialiste des relations internationales. « Cela valide sa stratégie de confrontation avec l’Occident et le repositionne comme un interlocuteur de premier plan face aux États-Unis. »
Cette séquence s’inscrit dans une dynamique plus large où la Russie, isolée diplomatiquement depuis l’invasion de l’Ukraine, retrouve progressivement des ouvertures. L’ancien président Dmitri Medvedev salue un appel « très important », tandis que le député russe Léonid Sloutski parle d’un « brise-glace » qui amorce la fin du « blocus occidental ».
Un cessez-le-feu à tout prix ?
Le président ukrainien, bien que prévenu après coup, n’a pas caché ses réserves. « L’ordre des discussions – d’abord Moscou, puis Kyiv – n’a pas été très agréable », a-t-il confié. Une séquence qui nourrit les craintes d’un règlement dicté par Washington et Moscou, sans véritable concertation avec l’Ukraine.
De leur côté, les États-Unis esquissent un futur désengagement militaire en Europe. Le nouveau secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a clairement indiqué que « le retour aux frontières ukrainiennes de 2014 est un objectif irréaliste » et que l’adhésion de Kyiv à l’OTAN « n’est pas une issue envisageable ». Un message qui laisse entrevoir un compromis où l’Ukraine devra faire des sacrifices territoriaux pour obtenir un cessez-le-feu.
Ulrich Bounat met en garde contre cette approche : « Trump veut arrêter la guerre, et il est prêt à toutes les concessions pour y parvenir. C’est exactement ce que le Kremlin attend. »
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