Ukraine : deux soldats nord-coréens capturés et interrogés par les forces ukrainiennes
L’armée ukrainienne a annoncé, samedi 11 janvier, avoir capturé deux soldats nord-coréens dans la région de Koursk, en Russie. Selon le président Volodymyr Zelensky, les prisonniers, bien que blessés, ont survécu et ont été transportés à Kiev, où ils sont actuellement interrogés par les services de sécurité ukrainiens (SBU).
« Capturer ces hommes n’a pas été une tâche facile », a déclaré le président ukrainien, ajoutant que « les forces russes et les superviseurs nord-coréens exécutent généralement leurs blessés pour effacer toute preuve de la participation de la Corée du Nord à cette guerre ». Zelensky a également souligné que les prisonniers reçoivent « toute l’assistance médicale nécessaire » et a donné pour instruction de permettre aux journalistes de les rencontrer : « Le monde doit savoir ce qu’il se passe ».
La présence de soldats nord-coréens confirmée par Kiev
Depuis plusieurs semaines, l’Ukraine et les pays occidentaux accusent la Russie de déployer des soldats nord-coréens comme « troupes sacrificielles » sur le front. Selon Kiev, environ 12 000 militaires nord-coréens, dont 500 officiers, seraient actuellement présents dans la région de Koursk. Fin décembre, Zelensky avait révélé que des prisonniers nord-coréens grièvement blessés étaient décédés avant d’avoir pu être interrogés.
John Kirby, porte-parole de la présidence américaine, estime qu’au moins 1 000 de ces soldats ont été tués ou blessés dans des assauts qualifiés de « désespérés ». Zelensky dénonce une stratégie inhumaine : « Les dictatures envoient leurs soldats mourir dans des combats insensés en Europe. Ces hommes subissent de lourdes pertes, et leur survie importe peu aux forces russes ou à leurs superviseurs nord-coréens ».
Une implication niée par Moscou et Pyongyang
Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont confirmé la présence de ce contingent militaire dans la région de Koursk. Cependant, selon les services ukrainiens, les forces nord-coréennes, utilisées principalement pour des attaques frontales avec une protection minimale, sont régulièrement déployées aux côtés des troupes russes.
Alors que l’enquête se poursuit, la capture de ces deux prisonniers nord-coréens pourrait fournir des preuves supplémentaires sur l’implication de Pyongyang dans le conflit.