Violentes frappes russes sur Kiev : l’Ukraine endeuillée, tensions diplomatiques ravivées

Kiev a vécu l’une de ses nuits les plus meurtrières depuis le début de l’invasion russe. Dans la nuit du 23 au 24 avril, une salve de missiles et de drones s’est abattue sur la capitale ukrainienne, faisant au moins 13 morts et 97 blessés, selon les dernières estimations. Parmi les victimes figurent plusieurs enfants, et les secours poursuivent encore les recherches sous les décombres d’immeubles d’habitation éventrés par les frappes.

Le ministère de la Défense ukrainien fait état d’une attaque massive coordonnée : 70 missiles et 145 drones ont été lancés sur six régions du pays, principalement sur Kiev et Kharkiv. Les systèmes de défense aérienne ont intercepté plus de la moitié des projectiles, mais les dégâts restent considérables. Des incendies ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale avant d’être maîtrisés.

Kharkiv également visée

Plus à l’est, la ville de Kharkiv a aussi été la cible de frappes répétées, faisant au moins deux blessés, selon le maire Ihor Terekhov. Cette nouvelle vague de bombardements intervient quelques jours après la fin de la trêve orthodoxe de Pâques, marquant un retour brutal à l’escalade militaire.

Tensions entre Kiev et Washington

Dans un climat déjà explosif, Donald Trump a ravivé la polémique en accusant le président ukrainien de freiner les discussions de paix et de tenir des propos “incendiaires” à propos de la Crimée. En réponse, Volodymyr Zelensky a rappelé la position officielle des États-Unis, exprimée dès 2018, qui condamnait fermement l’annexion de la Crimée par Moscou.

Face à l’ampleur des frappes, le président ukrainien a écourté sa visite diplomatique en Afrique du Sud et regagné Kiev en urgence. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a appelé la communauté internationale à exiger “l’arrêt immédiat et inconditionnel” des frappes russes, tout en soulignant que l’Ukraine, elle, respectait toujours le cessez-le-feu instauré 44 jours plus tôt.