Trois journées de grève prévues : un automne marqué par la mobilisation sociale
L’automne 2024 s’annonce particulièrement tendu sur le plan social, avec plusieurs secteurs clés appelant à la mobilisation. À partir du 14 novembre, une série de grèves touchera le transport aérien, l’agriculture et la SNCF, chacun dans un contexte spécifique de contestation.
Le 14 novembre : grève des pilotes de ligne contre la fiscalité aérienne
Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a lancé un appel à la grève le 14 novembre, suite à l’adoption par les députés d’un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien. Tous les travailleurs du secteur aérien, et pas seulement les pilotes, sont invités à rejoindre ce mouvement, avec un rassemblement prévu devant l’Assemblée nationale. Cette grève vise à protester contre cette nouvelle mesure fiscale, qui suscite une vive inquiétude parmi les professionnels du secteur.
Le 15 novembre : les agriculteurs en colère face aux difficultés économiques
Le lendemain, le 15 novembre, ce sera au tour des agriculteurs de manifester leur mécontentement. Après une mobilisation marquante quelques mois plus tôt, les éleveurs se sentent de plus en plus sous pression. Entre les maladies touchant leur bétail et l’ombre du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, les tensions sont vives. Jérôme Bayle, éleveur bovin en Haute-Garonne et figure des dernières manifestations agricoles, met en garde : la signature de l’accord Mercosur pourrait déclencher une colère générale parmi les agriculteurs.
Le 21 novembre : grève à la SNCF contre les réformes du secteur ferroviaire
Enfin, le 21 novembre, une nouvelle grève secouera la SNCF. Ce mouvement est présenté comme une journée « ultimatum », un prélude à une grève illimitée prévue à partir du 11 décembre. Les syndicats du groupe ferroviaire protestent contre la libéralisation du secteur, notamment l’ouverture à la concurrence des lignes régionales et la réduction des activités de Fret SNCF. Cette mobilisation fait partie d’une série de contestations plus larges contre les réformes qui touchent le secteur ferroviaire.
Ainsi, ces trois mouvements, prévus dans un court laps de temps, témoignent d’une période de forte contestation sociale, où les travailleurs des secteurs aérien, agricole et ferroviaire unissent leurs forces pour défendre leurs droits face aux réformes et aux difficultés économiques.