Grève du 19 janvier à quoi il faut s’attendre !

Alors que le gouvernement multiplie les “interview” la colère monte et la rue semble grossir tous les jours. Rien qu’à la SNCF le trafic s’annonce très perturbé et les syndicats se positionnent « en mode attentiste » avant de voir la mobilisation et de fait quelle suite sera donnée à ces manifestations qui s’annoncent dès plus marquées

Si la grève semble prendre de l’ampleur et si elle « s’impose » dans la rue, les syndicats ont les pieds dans les startingblocks pour déclencher les suivantes. Le gouvernement, qui va être mis à rude épreuve si la mobilisation se confirme, risque fort de devoir revoir sa copie. Ce qui, dans l’immédiat ne semble pas encore d’actualité. Mais le bras de fer est lancé dans ce qui pourrait vite ressembler aux manifestations des maillots jaunes, une sorte de « cahot social ». 

Et tout commence dans les transports, comme souvent nous le répète « l’histoire des manifestations ». La SNCF, avec une unité syndicale qui se veut soudée comme jamais, prête à en découdre avec une réforme rejetée en bloc, annonce un préavis de grève qui court du 18 janvier 2023 à 19 heures au vendredi 20 janvier 2023 à 8 heures. Il ne faut pas s’attendre à un trafic fluide mais sans doute bien perturbé. Nous confira un roulant sous couvert d’anonymat. 

Car c’est bien du côté des conducteurs que cela risque de « faire mal » si, comme l’on peut s’y attendre, la grève risque fort d’être suivie. Pour Erik Meyer, le secrétaire fédéral SUD-Rail, l’horizon s’obscurcie, il n’est pas encore bien noire, mais il s’obscurcie. Est-ce une volonté de voire cette grève s’amplifier en arguant des faits qui ne le sont pas encore, il est trop tôt pour le dire. Lorsque nous l’avons rencontré il paraissait néanmoins sur de lui.

De ce « test » en naitra un second, c’est une constante dans la ferveur syndicale prête à en découdre

C’est la volonté affichée des syndicats qui veulent avant tout convaincre les « conducteurs » que seule une « grève dure » permettra d’obtenir un volte-face du gouvernement dans sa prise de décision sur la réforme des retraites. Hors il semble acquis qu’une seule grève n’y suffira pas. De son côté l’Unsa, tient à préciser « qu’il est encore trop tôt » pour connaître « précisément » la mobilisation des conducteurs. « Et d’ajouter comme pour s’en convaincre et aussi parce que cela semble être le cas, ils seront au rendez-vous » nous à laissé entendre Didier Mathis, Secrétaire Général de l’UNSA-Ferroviaire.

Personne ne semble vouloir nier ce qu’ils attendent de la grève de jeudi et cela ressemble fort à une journée sans transport. N’oublions pas la grève de Noël est de ces conséquences sur des milliers de vacanciers dont certains se sont retrouvés « pris en otage ». Si les chefs de bords viennent à se joindre au mouvement de grève, il se pourrait que les tensions montent encore d’un cran.

Pour ce collectif, indépendant des syndicats rappelons-le, « c’est la grève de jeudi qui sera ou non le détonateur pour les suivantes ». Hors la reconduite du mouvement semble inéluctable, tant personne ne croit qu’une journée de grève y suffise. 

Si les syndicats continuent d’attiser les braises c’est aussi pour montrer au gouvernement que faute d’exister dans leur réflexion, ils se font fort de montrer que la rue décidera ou pas du sort de la réforme des retraites.

Seront-ils entendu, une possible première réponse est attendu ce jeudi.