Suite à une grève des contrôleurs aériens prévue le lundi 18 décembre, la DGAC a requis l’annulation de 30% des vols à Paris-Orly et de 50% à Brest
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a émis une demande aux compagnies aériennes le jeudi 14 décembre, leur demandant d’annuler 30% de leurs vols à l’aéroport de Paris-Orly et 50% à Brest, en raison d’un mouvement social des contrôleurs aériens. Bien que des mesures préventives aient été prises, la DGAC a averti dans un communiqué que des perturbations et des retards étaient néanmoins à prévoir, conseillant aux passagers qui le peuvent de reporter leur voyage.
Plusieurs organisations syndicales ont déposé des préavis de grève concernant le personnel du centre en route de la navigation aérienne (CRNA) Nord, responsable de la gestion des trajectoires des appareils survolant le territoire. Ces préavis couvrent les centres de contrôle d’approche de Paris-Orly, Lyon, Lille, Brest, Rouen, Poitiers et Saint-Yan, comme l’a précisé la DGAC. Afin de « limiter les perturbations du trafic », l’aviation civile appliquera les dispositions du service minimum là où la réglementation le permet, notamment au CRNA-Nord, Paris-Orly, Lyon et Poitiers.
Réforme du Droit de Grève : Nouvelle mobilisation des contrôleurs aériens
L’USAC-CGT a lancé un appel à la grève pour lundi « afin de défendre notre maillage territorial et notre service minimum ». Une précédente mobilisation des aiguilleurs du ciel le 20 novembre avait déjà entraîné d’importants retards pour les voyageurs. Les contrôleurs aériens s’opposent principalement à une réforme de leur droit de grève.
Cette réforme envisage d’instaurer l’obligation pour les contrôleurs aériens de déclarer individuellement leur intention de faire grève ou non, 48 heures à l’avance, une mesure déjà en vigueur à la RATP et à la SNCF.
Pourquoi cette nouvelle grève des contrôleurs aériens ?
Le trafic aérien avait été régulièrement perturbé par des mouvements de grève des aiguilleurs du ciel en début d’année, notamment lors du conflit sur les retraites. En février dernier, l’aéroport d’Orly avait été paralysé par une grève surprise, suscitant des appels de responsables politiques en faveur d’une réforme encadrant le droit de grève des contrôleurs aériens.
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