Lionel Jospin appelle la gauche à ne pas voter la censure, soulignant les risques pour le pays

L’ancien Premier ministre, Lionel Jospin, a fermement appelé les socialistes et plus largement l’ensemble de la gauche à « ne pas voter la censure » alors qu’un recours à l’article 49.3 de la Constitution est prévu lundi sur le budget de l’État, entraînant potentiellement une motion de censure mercredi. Cette dernière est promise par une partie de la gauche, dont La France Insoumise (LFI).

Des conséquences graves en cas de censure

Dans une interview diffusée sur France 5, Lionel Jospin a averti des conséquences dramatiques qu’aurait une censure, notamment la paralysie de l’administration. « Il se passerait que l’administration ne serait plus dirigée, qu’il n’y aurait ni budget ni loi de financement de la Sécurité sociale », a-t-il précisé. Selon lui, cette situation mettrait en péril la gestion de crises telles que celle de Mayotte, la réconciliation en Nouvelle-Calédonie, et la mise en place d’un plan contre le narcotrafic. « Voter la censure aujourd’hui, effectivement, ne serait pas responsable », a-t-il conclu.

Les tensions à gauche et la réaction du gouvernement

Les socialistes, eux-mêmes partagés sur la stratégie à adopter, se sont opposés à un budget qu’ils jugent insuffisant, malgré quelques concessions obtenues en commission mixte paritaire. Bien que le Premier ministre, François Bayrou, ait tenu certains engagements, les socialistes ont dénoncé un budget jugé « largement insuffisant ». De son côté, LFI a fustigé un budget « pire que le budget Barnier » et a exhorté à voter la censure contre le gouvernement.

Le climat est donc tendu à gauche, avec des décisions cruciales à venir concernant le budget et ses répercussions sur la politique gouvernementale.