Gaza : Tsahal étend son offensive terrestre, le Hamas rouvre la voie aux négociations

Alors que l’armée israélienne a lancé une nouvelle phase de son offensive militaire dans la bande de Gaza, les discussions en vue d’un cessez-le-feu reprennent à Doha dans un climat d’escalade.

L’armée israélienne a annoncé dimanche 18 mai le déclenchement d’une vaste opération terrestre dans le nord et le sud de la bande de Gaza, baptisée “Les chars de Gideon”. Cette intensification de l’offensive survient après une série de frappes aériennes massives menées la veille, dans un contexte où Tel-Aviv affirme vouloir obtenir la libération des otages israéliens et la “défaite totale” du Hamas.

Dans un communiqué, l’armée indique avoir acheminé des renforts pour prendre le contrôle de plusieurs zones de l’enclave palestinienne, déjà ravagée par plus de 19 mois de guerre. Selon la Défense civile locale, au moins 50 Palestiniens ont péri dimanche dans ces nouvelles frappes.

Hôpitaux hors service et crise humanitaire

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dénonce un siège militaire total du dernier hôpital public fonctionnel du nord de Gaza, l’hôpital indonésien, désormais fermé faute d’accès pour les patients, soignants et livraisons médicales.

Parallèlement à cette escalade, les efforts diplomatiques se poursuivent au Qatar. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est déclaré “ouvert à un accord” incluant une fin des combats, à condition que celui-ci implique l’exil des cadres du Hamas et le désarmement complet de Gaza. Son bureau a confirmé que l’équipe de négociation israélienne à Doha “s’efforce d’explorer toutes les pistes d’accord”, dans le cadre de discussions indirectes menées via des médiateurs qataris et américains.

De son côté, le Hamas a annoncé la reprise des pourparlers sans condition préalable, affirmant aborder les discussions avec “une grande flexibilité”.

Pendant ce temps, la pression internationale s’intensifie. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’est entretenu samedi soir avec Benyamin Netanyahou pour la deuxième fois en trois jours, évoquant la situation à Gaza et la nécessité de parvenir à la libération de tous les otages encore détenus.