Hamas et Israël : Échanges d’otages et Perspectives de Trêve

Restitution des corps et libération d’otages israéliens

Le Hamas a annoncé, ce mardi 18 février, la restitution à Israël, ce jeudi 20 février, des corps de quatre otages, dont ceux de la famille Bibas, en échange de la libération de prisonniers israéliens. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la trêve en cours depuis le 19 janvier, à la suite de négociations indirectes entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Les corps des otages décédés seront remis ce jeudi, et samedi, Israël libérera six otages israéliens vivants. Ce dernier échange marque une étape clé dans la mise en œuvre de la trêve, qui prévoit également la libération de 33 otages israéliens contre plus de 1 900 prisonniers palestiniens.

Par ailleurs, le Hamas a indiqué que quatre autres otages décédés seraient rendus à Israël la semaine prochaine, et des discussions sont en cours pour permettre la libération d’un plus grand nombre d’otages israéliens avant la fin de la semaine. Ce processus fait partie de la première phase de la trêve, qui doit prendre fin le 1er mars.

Perspectives de la trêve et tensions régionales

Les négociations sur la deuxième phase de cette trêve doivent débuter cette semaine, après un retard de plus de 15 jours. Israël a clairement exprimé son intention de ne pas tolérer la présence persistante du Hamas ou d’autres groupes terroristes dans la bande de Gaza. Les discussions porteront sur les conditions de la prochaine étape, qui débutera le 2 mars.

En parallèle, un sommet extraordinaire de la Ligue arabe, initialement prévu pour la fin février, a été reporté au 4 mars. Ce sommet devait répondre à la proposition de Donald Trump concernant le contrôle américain sur la bande de Gaza et le déplacement de sa population vers l’Égypte et la Jordanie. L’Arabie saoudite accueillera également cette semaine des dirigeants de plusieurs pays arabes pour discuter d’une proposition alternative de reconstruction de Gaza.

Enfin, au Liban, les autorités ont exprimé leur colère face à la présence de l’armée israélienne dans le sud du pays, la qualifiant d’occupation. Le retrait israélien, prévu par l’accord de trêve, n’a pas été respecté. Beyrouth a annoncé qu’il saisirait le Conseil de sécurité de l’ONU pour exiger le retrait immédiat des forces israéliennes, soulignant que l’armée libanaise est prête à protéger la frontière.