Restitution des corps de Shiri Bibas et de ses enfants : une tragédie qui ébranle Israël

Une famille enlevée et tuée en captivité

Le 7 octobre 2023, Shiri Bibas et ses deux fils, Ariel (4 ans) et Kfir (8 mois et demi), ont été enlevés devant leur domicile à la lisière de la bande de Gaza, un événement qui a rapidement fait le tour du monde. Après 16 mois d’incertitude, le Hamas a restitué le vendredi 21 février 2025 le corps de Shiri Bibas aux autorités israéliennes. Sa famille a confirmé son identité et annoncé qu’elle avait été tuée en captivité avec ses deux enfants.

Dans un communiqué, la famille Bibas a déclaré : “La nuit dernière, notre Shiri est rentrée à la maison. À l’issue du processus d’identification, nous avons reçu ce matin la nouvelle que nous redoutions tant : notre Shiri a été tuée en captivité.” Ils ont ajouté : “Pendant 16 mois, nous avons cherché des certitudes, et maintenant que nous les avons, cela n’apporte aucune consolation.”

Tensions accrues et échanges d’otages

Le Hamas avait initialement remis les corps des deux enfants, Ariel et Kfir, le jeudi précédent, mais le corps de leur mère n’était pas inclus, suscitant une onde de choc en Israël. L’armée israélienne a affirmé que les deux garçons avaient été tués “à mains nues” en captivité à Gaza. De son côté, le Hamas a soutenu que Shiri Bibas et ses enfants avaient été tués en novembre 2023 lors d’un bombardement israélien.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a condamné le Hamas pour cette “violation cruelle et perverse” de l’accord de cessez-le-feu, suite à la remise initiale d’un corps incorrect. Il a juré de punir le Hamas et de ramener tous les otages israéliens encore détenus à Gaza.

Parallèlement, le Hamas a annoncé la libération de six otages israéliens vivants, prévue pour le samedi suivant, dans le cadre d’un échange contre 602 détenus palestiniens. Cet échange s’inscrit dans la première phase de l’accord de cessez-le-feu en vigueur à Gaza, bien que ce dernier reste fragile.

Ces événements ont intensifié les tensions dans la région, alors que les familles des otages et la population israélienne expriment douleur et colère face au sort des captifs et aux actions du Hamas.