Mort de l’otage franco-israélien Ohad Yahalomi : un père héroïque, symbole du drame du 7 octobre

La dépouille d’Ohad Yahalomi, otage franco-israélien enlevé lors de l’attaque du Hamas contre le kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023, a été restituée à Israël dans le cadre d’un échange encadré par la Croix-Rouge internationale, sous la supervision de représentants égyptiens. Le kibboutz a confirmé son décès après identification à l’institut médico-légal de Tel-Aviv, mettant fin à des mois d’incertitude pour ses proches.

Emmanuel Macron a réagi à cette annonce sur les réseaux sociaux : “Je partage la douleur immense de sa famille et de ses proches. La France a perdu cinquante de ses enfants dans l’infamie du 7 octobre. La barbarie du Hamas doit prendre fin.”

Un père de famille frappé par la violence du conflit
Le jour de l’attaque, Ohad Yahalomi, 49 ans, avait tenté de protéger sa femme et ses trois enfants en se postant armé devant la porte de leur pièce sécurisée, qui ne fermait pas. Blessé lors d’un échange de tirs, il avait été enlevé. Son épouse Bat-Sheva et deux de leurs enfants avaient réussi à s’échapper, tandis que leur fils Eitan, 12 ans, avait été libéré en novembre 2023 lors de la première trêve.

Ohad Yahalomi est le deuxième des quatre otages dont les corps ont été rendus à Israël dans la nuit, en échange de la libération de 600 prisonniers palestiniens. Cette restitution s’inscrit dans la dernière phase de la première trêve, négociée par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, entrée en vigueur le 19 janvier après quinze mois de guerre.

Un échange sous tension, un avenir incertain
Le retour des dépouilles s’est fait sans cérémonie organisée par le Hamas, à la demande des autorités israéliennes, après que de précédentes mises en scène avaient provoqué la colère de l’opinion publique. Dans le même temps, des témoins ont rapporté l’arrivée de centaines de prisonniers palestiniens libérés vers Khan Younès, dans le sud de Gaza.

À ce jour, cette trêve a permis la restitution de 33 otages, dont huit morts, en échange de près de 1 700 prisonniers palestiniens. Cependant, l’avenir du cessez-le-feu reste incertain : les modalités de la deuxième phase, prévue pour le 2 mars, visant à mettre fin définitivement à la guerre et libérer les derniers otages, n’ont toujours pas été finalisées.

Un symbole de la tragédie du 7 octobre
Le kibboutz Nir Oz a rendu hommage à Ohad Yahalomi, le décrivant comme un *”père de famille dévoué, passionné de sport et amoureux du désert qu’il parcourait sans relâche.”* Cette disparition s’ajoute au lourd bilan de l’attaque du Hamas, qui a causé la mort de 1 215 personnes en Israël, majoritairement des civils, et l’enlèvement de 251 personnes.

En représailles, l’offensive israélienne sur Gaza a fait au moins 48 319 morts, d’après le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres jugés crédibles par l’ONU. Un bilan tragique qui illustre l’urgence d’une solution durable pour mettre fin aux souffrances des populations civiles des deux côtés du conflit.