Il est essentiel de souligner que le bâtiment n’a en aucun cas été délibérément ciblé par Tsahal, a déclaré une porte-parole de l’armée israélienne

Des journalistes pris pour cible par Israël à Gaza ? Au lendemain de l’explosion qui a gravement endommagé le bureau de l’AFP dans le territoire palestinien, l’armée israélienne, qui a bombardé la région palestinienne pendant plusieurs semaines, a affirmé le vendredi 3 novembre avoir mené une frappe “à proximité” du bureau de l’agence, sans avoir “en aucune façon” ciblé ce bâtiment.

L’AFP est la seule des trois grandes agences de presse internationales à disposer d’une diffusion en direct depuis Gaza-ville, et cette diffusion n’a pas été interrompue malgré les dégâts constatés le vendredi par un collaborateur de l’AFP.

Selon ce témoin qui a pu se rendre sur place le vendredi matin, un projectile explosif semble être entré d’est en ouest, horizontalement, dans le bureau du technicien situé au dernier étage de l’immeuble de 11 étages, détruisant le mur opposé à la fenêtre et causant d’importants dégâts dans les deux pièces adjacentes. Le souffle de l’explosion a endommagé les portes d’autres pièces au même niveau et a percé des réservoirs d’eau situés sur le toit.

L’armée nie avoir ciblé l’AFP. “Il est primordial de souligner que le bâtiment n’a en aucune manière été intentionnellement visé par Tsahal, et nous n’avons aucune indication qu’une cible ait été manquée dans cette frappe”, a déclaré une porte-parole de l’armée israélienne, ajoutant, sans plus de précision : “Il y a eu une frappe de Tsahal à proximité qui pourrait avoir provoqué des débris”.

“L’AFP condamne avec la plus grande fermeté cette attaque contre son bureau de Gaza City. L’emplacement du bureau est connu de tous et a été rappelé à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour éviter une telle attaque et permettre à notre équipe de continuer à documenter la situation sur le terrain. Les conséquences d’un tel tir auraient été dévastatrices si l’équipe de l’AFP sur place n’avait pas évacué la ville”, a déclaré le PDG de l’AFP, Fabrice Fries