Expulsion imminente des migrants de la Gaîté Lyrique : tensions et mobilisations

Une évacuation justifiée par des risques sécuritaires

La préfecture de police de Paris a ordonné l’évacuation de la Gaîté Lyrique, salle de spectacle occupée depuis décembre par plus de 400 jeunes migrants, majoritairement isolés et sans solution de logement. L’arrêté, publié le lundi 17 mars, impose un départ des lieux avant mardi 18 mars, sous peine d’une intervention policière.

Les autorités justifient cette expulsion par des préoccupations de sécurité et de salubrité. Elles mettent en avant les tensions liées à la cohabitation en espace clos, des altercations violentes survenues entre occupants ainsi que l’inadaptation des lieux à un hébergement prolongé. En cas de non-respect de l’arrêté, les forces de l’ordre interviendront pour évacuer les occupants.

Mobilisation contre l’expulsion

Face à cette décision, des collectifs de soutien et des élus, dont la députée Danielle Simonnet, dénoncent l’absence de solutions de relogement dignes pour ces jeunes. Un rassemblement de protestation a eu lieu dès lundi soir à 18h, à l’appel du Collectif des jeunes du parc de Belleville, suivi d’une autre mobilisation prévue mardi à 6h.

Quelle issue pour les migrants ?

Alors que certains occupants ont déjà quitté les lieux, la préfecture annonce la mise en place d’un sas d’accueil, sans préciser combien de migrants pourront y être hébergés. L’incertitude demeure sur le sort de ces jeunes après leur expulsion de la Gaîté Lyrique.