Leur volume a été multiplié par trois par rapport à la même période en 2023. « Cette vague d’antisémitisme est indéniable », a affirmé le chef de l’État lors du 38e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France
Gabriel Attal, le Premier ministre, a rapporté lors du 38e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) que 366 actes antisémites ont été enregistrés au premier trimestre 2024, marquant une augmentation de 300 % par rapport à la même période de l’année précédente. Il a qualifié cette montée en flèche de « déferlante antisémite ». Il a également souligné que bien que les Français juifs ne représentent qu’1 % de la population française, plus de 60 % des actes antireligieux sont des actes antisémites.
Le gouvernement avait lancé plus tôt dans la journée les « assises de lutte contre l’antisémitisme » en réponse à cette préoccupation croissante au sein de la communauté juive. Selon les données du ministère de l’Intérieur, le nombre d’actes antisémites signalés en France a presque quadruplé l’année dernière, passant de 436 en 2022 à 1 676 en 2023. Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations, a noté que depuis le 7 octobre (date de l’attaque du Hamas contre Israël), les actes antisémites ont explosé, attribuant cette tendance à la propagation de la « haine ordinaire » alimentée par les extrêmes, tant sur les réseaux sociaux que dans les espaces publics. Yonathan Arfi, président du Crif, a souligné l’importance de ces assises pour mobiliser la société civile sous l’égide de l’action publique.
Dans l’Actualité