Info H24 : Près de la frontière luxembourgeoise, à Villerupt, la fusillade aura fait 5 blessés samedi soir. C’est un homme cagoulé qui a ouvert le feu avant de prendre la fuite.
« (Le suspect) a été interpellé à 06h05, à proximité du domicile de ses deux frères ». Il a ensuite été placé en garde à vue, a confirmé le procureur de la République de Nancy François Capin-Dulhoste, chargé de l’enquête.
Au domicile, « un petit arsenal de guerre avec notamment 20 étuis de 9 millimètres » ce qui laisse à penser que l’individu dispose d’un « pistolet mitrailleur » nous a-t-il encore été précisé. « Pour l’heure les indices ne permettent de déterminer si l’individu a agit seul ou s’il a bénéficié de complicité ». Les investigations à venir devrait permettre de répondre à toutes ses questions, nous a-t-on fait savoir.
En plein jour et en plein centre ville
Les faits se sont déroulés en fin d’après-midi, aux alentours de 18h30. Un homme encagoulé est sorti de son véhicule avant d’ouvrir le feu sur ce que tout le monde nome comme un « point de deal ». Il a ensuite pris la fuite rapidement, laissant derrière lui cinq blessés dont trois grièvement. Cette ancienne ville sidérurgique de Meurthe-et-Moselle, se serait bien passé de ce qui ressemble à un règlement de compte.
H24, au cœur même de l’enquête, à rapidement appris que le tireur présumé était identifié et qu’il était recherché par les forces de l’ordre. D’autre part, une voiture calcinée a été retrouvé durant le week-end.
Le bilan est lourd est aurait sans doute pu être encore plus dramatique. Quatre hommes et une femme ont été touché durant cette fusillade. Il s’agit d’un luxembourgeois mineur, âgé de 17 ans, un portugais de 19 ans, un français de 20 ans, qui lui a été blessé au thorax et d’une algérienne de 30 ans.
Ce genre d’attaque devient de plus en plus fréquente en France. Et les règlements de compte également. Celui-ci c’est déroulé en plein centre ville, à quelques maisons d’une crèche et d’un commissariat et toute la ville, qui compte 10 000 habitants, est encore sous le choc.
« Nous autres », « on s’y attendait »
« Malheureusement, on s’y attendait, (…) c’est un point de deal identifié depuis des années », a réagi ce lundi le maire PCF de Villerupt Pierrick Spizak lors d’un communiqué.
Ce n’est pas faute de l’avoir déjà signalé. L’élu ne cache pas son désarroi, car il affirme avoir prévenu les différentes autorités des risques réels à cet endroit de la ville connu et presque « banalisé » comme lieu de trafic et ce depuis des années. On peut même voir le prix des stupéfiants inscrits sur les murs
Alors certes la visite du sous-préfet, qui est venu sur place en décembre pour constater les remontées sur ce qui se passe dans cette ville, où la drogue se joue des frontières, il insiste sur le manque d’effectif policier pour faire face à ce fléau.
Et d’ajouter, « Aujourd’hui, la réponse doit (venir de) plus haut. C’est l’État qui nous laisse livré à nous même avec des moyens largement insuffisants », estime-t-il.
Gérald Darmain, le ministre de l’Intérieur, ne s’y est pas trompé, en annonçant, lors d’un déplacement dans les Yvelines le 10 mai dernier, que 500 policiers supplémentaires allaient être déployés dans l’hexagone pour les villes moyenne et ce dès le mois de septembre 2023.
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