Dans ce qui ressemble à « une guerre des drogues » qui c’est développée dans les années 1960 – 1980, Marseille est-il devenu la plaque tournante des règlements de compte entre gangs rivaux ? En tout les cas à ce rythme là on s’en approche. Trois personnes sont mortes dans la nuit de dimanche à lundi à Marseille dans plusieurs fusillades qui ont éclatées dans des lieux connus pour le trafic de drogue. Douze autres individus blessés font également partie de cette fusillade. Les enquêteurs privilégient la piste du trafic de drogue.
On ne s’y habitue pas et pourtant c’est presque de manière récurrente que ce genre de fusillade éclate soit en plein jour, soit de nuit. La cité phocéenne semble perdue figée et en proie à la peur qui tétanise désormais chaque habitant. Trois personnes sont mortes et douze autres ont été blessées. Et même si pour l’heure, il n’existe pas de lien, à proprement parlé, entre ces trois fusillades, tient à précisé le parquet de Marseille dans un communiqué, il faudra attendre les résultats de l’enquête pour connaître les éventuels liens de causalités.
Et le bilan est lourd puisque l’on compte trois morts et plusieurs blessés dans lesquels on trouve des mineurs
De plus en plus jeunes et de plus en plus violent. Samedi soir, c’est une première fusillade qui a éclaté dans le 3e arrondissements, dans la cité Félix Pyat. Un groupe d’individus armé a fait feu sur quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années. Les faits se sont déroulés devant un magasin d’alimentation, situé rue Édouard Crémieux, à été informé H24 pour une source policière au fait du dossier. Des douilles de calibre 9mm ont été retrouvées sur place en grande quantité.
Autre lieu, autres scène de violence. Dimanche soir, dans la cité du Castellas puis cela c’est propagé avenue de la Padouane, une autre fusillade a éclaté, un peu avant minuit. Lors de celle-ci, plusieurs personnes ont reçue des balles tirées par des armes à feu. Deux hommes de 21 et 23 ans sont morts alors que six autres individus ont été blessés.
Et pour « clore cette série noire », rue Vincent Leblanc, à 0h40 cette fois c’est trois adolescent âgée de 16 ans qui se sont retrouvés sous le feu des balles. Une des victimes âgée de 16 ans est morte sur place. Les deux autres ados de 14 et 16 ans ont été transporté à l’hôpital dans un état grave. Un dès deux a son pronostic vital engagé.
Enquête ouverte avec en toile de fond le trafic de drogue
Alors que les enquêtes ont été confiées à la police judiciaire, « la DTPJ de Marseille a été saisie de l’ensemble des faits. Le tout dans le cadre de trois procédures distinctes avec comme qualifications : assassinats en bande organisée, tentatives d’assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs », précise et détail le parquet.
Il est entendu que pour l’heure aucun lien n’est établi entre ces trois fusillades, cependant, la piste du trafic de drogue est privilégiée. « La drogue tue et notamment à Marseille », constate Frédérique Camillerie, préfète de police des Bouches-du-Rhône.
« Il est encore trop tôt pour déterminer qui étaient visés et pourquoi ils étaient visés, quelle est la nature exacte de ces fusillades. Mais ce qui me semble clair ce matin, c’est que c’est en lien avec le trafic de drogue », évoque la préfète.
Les habitants du quartier sont sous le choc et Payan montre du doigt le trafic de drogue « international »
Au petit matin, dans le 2e arrondissement de Marseille, ces habitants n’en revenait pas et se trouvaient en état de choc. « Depuis dix ans que j’habite ici, jamais nous n’avons connu cela, c’est un vrai choc, et maintenant qu’allons-nous devenir, déclare à H24 Beni, habitant du quartier de la Jolliette.
Alors qu’il communiquait sur les réseaux sociaux, le maire de Marseille, Benoit Payan considère que le « trafic international de drogue a encore tué et continue de faire trop de victimes » et dénonce de « terribles fusillades ».
Il assure que la ville de Marseille met à disposition ses moyens techniques et humains à la disposition de la police nationale et de la justice.
Mais le bilan est lourd depuis le début de l’année 2023 avec 13 personnes mortes lors des fusillades qui font de Marseille une ville « dangereuse »
Cela resonne comme un bilan funeste de règlements de compte, de zone interdite, avec au total 13 personnes tuées dans des fusillades à Marseille. La majeur partie du temps c’est sur fond de trafic de drogue à n’en pas douter que ce sont déroulés ces drames dans des cités de quartiers populaire de la ville. Et selon l’AFP la ville dénombre environ 130 points de deal.
Pour mémoire, dans la cité de la Paternelle, c’est un mineur de 17 ans qui a été tué mi-février. Fin mars c’est le corps d’un jeune homme de 20 ans, criblé de balles, qui gisait au sol, abandonné sur un terrain vague.
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