La Première ministre propose d’autoriser les stations-service à offrir des réductions exceptionnelles sur les carburants, dont les prix ont connu une augmentation significative depuis l’été. Confrontée à cette flambée des prix à la pompe, Elisabeth Borne envisage d’autoriser les distributeurs à aller au-delà des ventes à prix coûtant

Dans une interview accordée au Parisien ce samedi, la Première ministre annonce la levée « exceptionnelle » de l’interdiction de vendre à perte sur les carburants, pour une période de « quelques mois », afin de permettre aux distributeurs de réduire davantage les tarifs.

« Avec cette mesure inédite, nous pourrons apporter des avantages concrets aux Français sans subventionner le carburant », déclare la Première ministre. Cependant, Elisabeth Borne écarte toute réduction des taxes sur l’essence et le gazole, qui représentent une part significative du prix final payé par les automobilistes. « Chacun doit contribuer », répond-elle. « Il est normal que les grandes entreprises participent. La responsabilité de l’État est également de réduire son déficit et sa dette. »

Les prix des carburants en France ont augmenté régulièrement tout au long de cet été : la semaine dernière, en moyenne, le SP95-E10 était vendu à 1,9359 euro par litre (+0,9 centime par rapport à la semaine précédente), le gazole à 1,88 euro (+2,3 centimes) et le SP-98 à 2 euros (stable) – des niveaux qui n’avaient pas été atteints depuis avril pour l’essence et depuis février pour le gazole, selon les statistiques du ministère de la Transition écologique.