Exportation de céréales : Les demandes de la Russie pour une prolongation de l’accord d’exportation de céréales en pleine guerre en Ukraine

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Le Kremlin déclare la fin effective de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, qui expire ce soir, mais souligne que la Russie sera prête à y revenir « immédiatement » une fois que ses conditions seront remplies. Quelles sont ces conditions ? H24 fait le point sur la situation

La Russie refuse de prolonger l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, ce qui met fin à cet accord signé en juillet 2022. Malgré les reconductions précédentes en mars et en mai, la Russie a officiellement notifié son refus de renouveler l’accord qui expirera ce soir à 23 heures, heure de Paris. Cet accord a joué un rôle essentiel dans le transport de près de 33 millions de tonnes de céréales destinées aux marchés mondiaux. Le ministre de l’Agriculture a exprimé ses préoccupations quant à une possible augmentation des prix en France en l’absence d’une prolongation, tout en espérant que les parties parviendront à un accord. Le Kremlin a déclaré que l’accord était « de facto terminé » et que la Russie serait prête à le rétablir « immédiatement » dès que ses conditions seraient satisfaites, selon les propos du porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.

Ces développements surviennent peu de temps après une attaque ukrainienne utilisant un drone naval qui a ciblé le pont vital reliant la Russie à la péninsule de Crimée annexée, entraînant la mort de deux civils. Bien que le porte-parole du Kremlin ait assuré que la décision de ne pas renouveler l’accord et cette attaque n’étaient pas « liées », il a précisé que la position de non-reconduction était déjà celle du président Poutine avant l’incident.

La Russie veut aussi exporter ses céréales

Il convient de noter que les exigences de la Russie concernent également ses propres exportations de céréales et d’engrais, et non seulement la production ukrainienne. La Russie souhaite lever les obstacles qui entravent ses exportations, une pratique qui n’a pas encore été mise en œuvre malgré les assurances des Nations Unies et de la Turquie.

Le Kremlin et Vladimir Poutine en particulier sont irrités par cette situation et ont clairement énoncé leurs conditions. Ils ont déclaré que si tous les éléments promis par les parties étaient mis en œuvre, la Russie serait prête à prolonger immédiatement l’accord. Parmi les conditions, il y a la levée des obstacles aux exportations de produits alimentaires et d’engrais russes, ainsi que la réintégration de Rosselkhozbank, la banque agricole russe, dans le système de règlements interbancaires Swift.

Malgré tout, Vladimir Poutine critique l’utilisation qui est faite des céréales ukrainiennes, affirmant que seulement 3 % d’entre elles sont destinées aux pays pauvres, tandis que le reste est principalement destiné à l’Europe prospère. Selon lui, de nombreux pays européens ont commencé à refuser les céréales ukrainiennes, ce qui a créé une discrimination envers le grain ukrainien. Ces remarques permettent à la Russie de se dégager partiellement de toute responsabilité en cas de non-renouvellement de l’accord, même si l’ONU a précisé que les pays les plus pauvres ont reçu 10 % du maïs et 40 % du blé ukrainiens.

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