Ce n’est pas la première fois qu’une demande d’exclusion de la Russie de l’ONU fait l’actualité. Pour autant il est nécessaire d’avoir l’aval des cinq membres permanent dont la Russie pour en exclure un de ses membres !
L’Ukraine, par la voie de Volodymyr Zelensky avait déjà exprimé cette demande au mois d’avril 2022. Cette demande était restée sans suite. ce qui n’a pas empêché Dimytro Kouleba l’actuel ministre ukrainien des affaires étrangères. Il avait déjà interpellé Emmanuel Macron en lui martelant qu’il était inutile de parler avec Vladimir Poutine qui est un « menteur patenté ».
C’est dans des termes forts que, par la voie de son ministre des affaires étrangères, l’Ukraine rappelle aux membres permanents (Chine, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni), qu’il serait nécessaire d’exclure la Russie. Et d’ajouter que le rôle principale de l’ONU est de maintenir la paix et qu’un de ses états membres ne doit pas faire la guerre.
Mais voilà, on voit mal comment cette demande pourrait aboutir. En effet, il est peut probable que Moscou, qui siège au Conseil de sécurité sans remette à cette « requête aussi légitime qu’elle puisse paraître ».
Dimytro Kouleba s’appuie aussi sur le fait que la Russie « ne devrait pas occuper le siège de l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU ». Et ce depuis 1991.
Car selon lui c’est au moment des accords d’Alma-Ata qui ont été signés au moment du démantèlement de l’Union soviétique et qui on formé 15 nouveaux pays. Et c’est à partir de là que les anciennes républiques soviétiques se mettent d’accord afin que la désormais RUSSIE prenne la place de l’URSS à l’ONU. Il s’agissait alors d’une pure logique de continuité.
Mais c’est surtout le droit de véto qui intéresse la Russie. Car elle « sait l’utiliser à bon escient »
Et puis, ce qui est important, c’est qu’il n’existe aucune procédure de sortie d’un membre permanent du Conseil de sécurité. Et il est à noter que c’est d’abord l’URSS puis la RUSSIE qui ont le plus utilisé le droit de véto. C’est un peu comme si le « droit de véto devrait être utilisé très occasionnellement et que désormais il devient coutume d’en faire usage ». C’est presque devenu une « règle » aux dires de certains.
Ce qui est « abscons », c’est qu’il faudrait l’aval de la RUSSIE pour exclure la RUSSIE
On voit mal comment la RUSSIE pourrait s’exclure elle-même de l’ONU alors qu’elle y « trouve parfois un certain intérêt ». Et si « d’aventure » la RUSSIE décidait de s’exclure elle-même, elle s’exposerait alors à des sanctions. En renonçant au droit de véto elle ne bénéficierait plus de « l’immunité ». La possible saisine par la Conseil de sécurité de la Cour pénale internationale deviendrait possible. Et notamment pour crimes de guerre ou, comme il est facile de l’imaginer, l’envoi de Casques bleus. Dans les faits, il faut bien se l’avouer, difficile d’imaginer la RUSSIE prendre une « telle décision ».
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