Bilan de l’été 2024 : 3 711 décès liés à la chaleur, un impact moindre qu’en 2023

Selon Santé publique France (SpF), les températures élevées de l’été 2024 ont causé 3 711 décès entre le 1er juin et le 15 septembre, soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes confondues sur cette période. Bien que ce bilan reste lourd, il est en recul par rapport à l’été 2023, qui avait enregistré 5 167 décès liés à la chaleur.

Un impact particulièrement fort sur les personnes âgées

Plus des trois quarts des décès concernaient des personnes de 75 ans et plus, une tranche d’âge plus vulnérable en raison d’un système de régulation thermique moins efficace. Cette population a également représenté 52 % des passages aux urgences et 24 % des consultations SOS Médecins liées aux fortes chaleurs.

Des canicules marquées et des disparités géographiques

L’été 2024 a été le huitième plus chaud depuis 1900, avec une température moyenne supérieure de 0,7°C à la normale. La principale vague de chaleur s’est étendue du 28 juillet au 14 août, avec deux pics successifs touchant 43 départements, principalement dans le sud-est et en Corse, exposant ainsi 40 % de la population française. Les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Orientales ont été particulièrement affectées, avec respectivement 14 et 13 jours de canicule.

Pendant ces épisodes caniculaires, plus de 600 décès ont été directement attribuables à l’exposition à la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité observée sur ces périodes. En outre, sept accidents du travail mortels en lien avec la chaleur ont été signalés par la direction générale du travail.

Un phénomène qui s’intensifie avec le changement climatique

“Depuis 2015, nous observons des étés de plus en plus chauds, marqués par des canicules récurrentes et des expositions prolongées à la chaleur sur tout le territoire”, explique Guillaume Boulanger, chercheur à Santé publique France. Si certaines régions comme la façade atlantique et l’Île-de-France ont été relativement épargnées, le quart sud-est reste la zone la plus exposée.

Face à cette tendance, la prévention et l’adaptation deviennent des enjeux cruciaux pour protéger les populations vulnérables et limiter l’impact des canicules sur la santé publique.