Huit voix émanant du camp républicain ont été décisives pour faire passer une motion de censure historique, provenant de l’aile droite de son propre parti

Le Congrès américain a connu une motion de censure d’une ampleur sans précédent depuis plus d’un siècle. Le mardi 3 octobre, Kevin McCarthy a été démis de ses fonctions de chef républicain à la Chambre des représentants. Cette éviction a été rendue possible grâce à 216 voix favorables à sa destitution, dont huit émanant du camp républicain.

La querelle fratricide au sein du parti républicain a été le principal facteur conduisant à cette situation. Matt Gaetz, un membre de l’aile droite du parti, a initié la motion visant à destituer le “speaker”. Cet élu de Floride, bien qu’appartenant au même parti, a reproché principalement à Kevin McCarthy d’avoir ignoré l’opposition de nombreux conservateurs au budget provisoire, finalement adopté ce week-end, et d’avoir secrètement négocié avec des élus démocrates. De plus, Kevin McCarthy est suspecté par l’aile droite de son parti d’avoir conclu un “accord secret” avec le président Joe Biden, portant sur une nouvelle aide à l’Ukraine, une question exclue du budget récemment voté.

Cette destitution plonge la Chambre des représentants dans une période tumultueuse. Un remplaçant pour Kevin McCarthy doit être désigné, malgré les profondes divisions au sein du camp conservateur. Le président Joe Biden a appelé les membres de la Chambre à élire rapidement un nouveau leader, face aux “défis urgents” auxquels les États-Unis sont confrontés. Les républicains se réuniront dans une semaine, le mardi 10 octobre, pour choisir un nouveau candidat, suivi d’un vote le lendemain.

Il est important de noter que ce type de vote n’avait pas eu lieu aux États-Unis depuis plus d’un siècle, et aucun “speaker” n’avait jamais été destitué de ses fonctions jusqu’à mardi.