Donald Trump, confronté à des allégations de falsification de documents comptables, a déjà été condamné à dix amendes pour avoir enfreint l’interdiction de faire des attaques verbales contre les témoins et les jurés
Lors du procès pénal de Donald Trump à New York, le juge Juan Merchan a réitéré sa menace de peine de prison à l’encontre de l’ancien président américain pour avoir enfreint l’interdiction de faire des commentaires désobligeants sur les témoins et les jurés. À l’issue des débats de la journée, les procureurs ont déclaré qu’ils prévoyaient encore environ deux semaines pour entendre le reste des témoins dans cette affaire. Donald Trump a exprimé son mécontentement, accusant une fois de plus une « ingérence électorale » et affirmant que le juge prolongeait délibérément le procès pour l’éloigner de la campagne présidentielle.
En début de journée, le juge Juan Merchan a imposé à Donald Trump une amende de 1 000 dollars pour avoir enfreint son ordre en faisant des commentaires publics sur le jury et le processus de sélection. Il l’a également prévenu que de futures violations pourraient entraîner une peine de prison. Cette sanction faisait suite à des critiques de Donald Trump sur la rapidité et la composition présumée du jury, exprimées lors d’une interview.
Donald Trump est confronté à quatre procès pénaux distincts et cherche à retarder les procédures autant que possible. Ce procès à New York, de moindre envergure que celui intenté par la justice fédérale à Washington pour ses tentatives de renversement des résultats de l’élection présidentielle de 2020, pourrait être le seul jugé avant les élections du 5 novembre.
Dans cette affaire, Donald Trump est accusé de 34 falsifications de documents comptables visant à dissimuler un paiement de 130 000 dollars effectué pour acheter le silence de l’ancienne actrice X Stormy Daniels, qui prétend avoir eu une relation avec lui en 2006. La semaine précédente, le juge Merchan avait infligé à Donald Trump neuf amendes totalisant 9 000 dollars pour avoir publiquement critiqué les témoins et les jurés, et avait déjà menacé de l’envoyer en prison en cas de récidive.
Si Donald Trump était réélu, il pourrait, une fois en fonction en janvier 2025, annuler les deux poursuites fédérales engagées contre lui à Washington et en Floride pour des accusations liées à sa gestion de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.
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